L'amour de ma vie


Il était tard, la nuit venait juste de tomber, le ciel était claire, et l'on pouvait apercevoir les étoiles. Tony n'avait pas pu se résoudre à rentrer chez lui. Non, pas après ce qu'il venait de se passer. Il marchait le long de la plage tout en écoutant les vagues qui faisaient de léger va et viens.
Il n'arrivait toujours pas à réaliser, ce qui était arriver était surprenant, non pas surprenant, incroyable, oui c'est ça incroyable. Un léger sourire se dessina sur son visage…

Quelques heures plus tôt:

Tony était essoufflé, il venait de passer un quart d'heure à courir après un suspect et avait fini par le rattraper, alors qu'il s'apprêtait à lui passer les menottes, le suspect le bouscula et sorti un couteau de sa poche, Tony était à terre, la bousculade lui avait coupé le souffle, le suspect en profita pour lui asséner un coup avec l'objet pointu, une fine lame de sang apparu alors sur le torse de Tony, la blessure était légère mais suffisamment gênante pour l'empêcher de poursuivre son assaillant.
Quelques mètres plus loin Gibbs et Ziva arrivèrent et stoppèrent le fugitif, Tony était toujours à terre, ça n'était pas tant sa blessure qui le gênait mais ses poumons qui ne semblaient pas près à reprendre leur fonctionnement normal. De là ou il se trouvait Gibbs se rendait bien compte que quelque chose clochait et un léger sentiment de panique commençait à l'envahir alors qu'il s'approchait de son agent principal, son ami, non l'homme qu'il aimait.

- Tony qu'est-ce qu'il y a ?
- Je… j'ai… du mal… à…à…respirer.
- Tu es blessé?
- C'est pas grand…chose, juste…juste…une éraflure
- L'ambulance est en route, essai de te calmer

Hôpital naval de Bethesda:

- Vous êtes sûre que ça va aller Docteur, il était vraiment mal tout à l'heure c'est tout juste si il arrivait à prononcer deux mots à la suite.
- Je comprends votre inquiétude Agent Gibbs, mais sa blessure n'est que superficiel et ses difficultés à respirer sont due à une crise d'asthme provoquée par un effort trop brusque.
- De l'asthme?
- Oui vous ne le saviez pas, la peste dont il a été atteint en est la cause, ses poumons sont plus fragiles, il doit être plus prudent à l'avenir.
- Oui bien sûre, merci docteur, est-ce que je peut le voire.
- Bien sûre allez-y j'allais justement remplir son dossier de sortie.
- Merci

Chambre de Tony:

Toc Toc
- Oui?
- C'est moi Tony
- Eh Boss! Tu es resté! pourquoi? je pouvais m'en sortir, le médecin à dit que c'était rien, tu vois déjà sur pieds et prêt à reprendre son poste.

Tony essayait de plaisanter mais voyait bien que son patron était trop soucieux pour s'amuser.

- Qu'est-ce qu'il se passe?
- C'est plutôt à moi de te poser la question? Répondit Gibbs.
- Comment ça, je comprends pas.
- J'ai parlé avec le docteur Parker et il m'a dit que pour ta blessure ça n'était pas grand chose.
- Et?
- Et il m'a également parler de ton asthme.

Le visage de Tony se figea en une fraction de secondes, son univers était entrain de s'écrouler, Gibbs allait le coller derrière son bureau jusqu'à la fin de sa vie et ça il ne pouvait pas le supporter, tout ce pourquoi il s'était battu était entrain de partir en fumé et tout ça à cause d'un petit Dealer de rien du tout.
Brad l'avait prévenu, il devait être prudent, ses poumons étaient beaucoup plus fragiles mais Tony n'avait pas pu se résoudre à en parler à son patron, il était fait pour être sur le terrain et non pas derrière un ordinateur toute la sainte journée.

- Je… Je suis désolé Gibbs, tu as raison je t'ai caché la vérité mais j'avais une bonne raison tu sais.
- Ah oui et laquelle, une soudaine envie de te faire tuer.

Gibbs était calme et ça c'était pas normal.

- Ecoute patron, j'aime mon boulot, j'aime courir, bouger, danser, ça c'est ma raison de vivre tu vois alors non je n'avais pas envie de mourir, mais qu'est-ce que tu m'aurais dit, désolé mon grand mais le terrain c'est plus pour toi, tu comprends pas que c'est justement ça qui me tuerai Gibbs, j'en ai besoin tout comme toi.
- Bien sûr je comprends mais c'est à mon tour de parler, tu dis que le terrain c'est ta vie, OK, pour moi aussi ça serait infernal d'être obligé de rester assis sur ma chaise pendant que mes équipiers risquent leur vie, mais ce qui me tuerait Tony, oui ce qui me tuerait, c'est de te perdre, parfaitement te perdre, toi parce que… parce que… parce que je t'aime.
- Tu as dis quoi?
- Que je ne voulais pas te perdre.
- Non, après.
- Que je t'aime, aimé tu sais ce que ça veut dire ou faut que ça aussi je te l'explique.
- Non ça va mais quand tu dis que tu m'aimes, c'est comme un ami ou comme un équipier.
- Non, idiot je t'aime comme un homme aime une femme, sauf que moi je suis un homme qui aime un homme, tu es content, maintenant je suis aussi rouge q'une pivoine et extrêmement mal à l'aise et je crois que je vais m'en allé avant que tu ne me mettes à la porte.
- Non attend, tu sais c'est la première fois que quelqu'un me dis une chose pareille et bizarrement ça ne me choc pas au contraire, ça me touche profondément tu sais.
- Ah oui, vraiment?
- Oui je pensait pas que tu pouvait avoir de tels sentiments pour moi. Je vais être honnête avec toi, je n'ai jamais ressenti quelque chose pour un homme, mais j'imagine que ça ne doit pas être si différent d'avec une femme et puis je me mentirais si je te disais que je ne ressens rien pour toi, j'ai toujours su qu'il y avait quelque chose seulement je ne savais pas quoi. Je ne te dis pas que je suis près à faire le grand saut mais si tu me laisses un peu de temps.
- Bien sûre je comprends mais est-ce que tu me permet de faire quelque chose avant d'y aller.
- Oui

Gibbs s'approcha doucement de Tony et déposa un léger baiser sur les lèvres de son bien aimé. Tony ne le repoussa pas et le laissa faire. Gibbs aurait aimer plus mais il devait lui laisser le temps.

« Mon dieu si tu savais à quel point je peux t'aimer, tu es l'amour de ma vie, mon Tony »

- Je veux que tu te reposes et là c'est ton patron qui parle.
- Et pour l'asthme?
- Disons que si tu me promets d'être plus prudent, ça restera notre secret.
- Merci Jethro.

Le sourire de Tony était si beau que Gibbs se dit qu'il valait mieux qu'il parte avant de lui sauter dessus et de le dévorer tout entier. Après tous ces moments difficiles une lueur de bonheur s'annonçait et Gibbs savait qu'il gagnerait, oui Tony et Lui pour la vie.

- Je passerais te voir demain, tu es en arrêt pour une semaine et là l'ordre vient de ton médecin.
- Ok boss, je serais sage comme une image.
- Tu as quelqu'un pour te ramener?
- Un taxi m'attends alors à demain.
- Oui à demain.

Présent:

« Gibbs m'aime, comment aurais-je pu imaginer ça. Lui si dure et intransigeant capable de m'aimer moi. J'ignore où tout ça va nous mener mais une chose est sûre c'est que moi aussi je ferais tout pour que ça marche. Mais ça implique pleins de choses et là j'avoue que ça m'effraie un peu, non beaucoup, enfin pour une fois je vais laisser le temps faire les choses et on verra.
Wouah il m'aime. »

Finalement Tony rentra chez lui et s'endormi en faisant de doux rêves.