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Story Notes:
Attention, BDSM, Non Cons situations, viol et torture. Enfin la totalité des trucs pas normaux. Pôv Tony...
Author's Chapter Notes:
Tony a de sérieux ennuis, il vit une relation qui est loin d'être rose. plutôt noire Très noire. Gibbs l'aidera-t-il?
DISCLAIMER: Je ne possède aucun droits sur eux, à peine celui de les imaginer dans des situations aussi éloignées de la réalité que possible.


Rating R, bien entendu.

ATTENTION: BDSM et violence verbale

AU, situé entre SWAK et la fin de TWILLIGHT ( les deux derniers épisodes de la saison deux)

*********

Tony et Julian


Quand Tony était remonté en courant et s'était affaissé en marmonnant:

"Tu sais Boss, quand j'ai dit que je n'avais pas besoin de cette semaine de repos supplémentaire, hé bien j'ai menti...

Le coeur de Gibbs avait bondit dans sa poitrine, il s'était précipité et avait pris Tony dans ses bras, le calant contre lui en hurlant:

"Appelez Ducky! Vite!!!!

McGee et Cait étaient partis en courant, et quand le ME était arrivé, il les avait trouvés toujours dans la même position. Gibbs agenouillé, son agent dans les bras.

"Jethro! que se passe-t-il?? Avait demandé l'homme en s'agenouillant à son tour.

"Il était en bas avec McGee et Cait, il y avait une amorce de bombe dans la serrure du coffre, quand McGee y a touché, il a enclenché la bombe, Tony les a fait partir, et est parti à son tour quand il les a vu hors de danger. Expliqua Gibbs à mi-voix. Mais quand il est arrivé en haut du remblais, il s'est effondré.

"Anthony, mon garçon... Dit doucement Ducky en secouant la tête. Tu n'es pas raisonnable... Après la peste... Il ne fallait pas...

Durant leur bref échange, Jimmy Palmer avait apporté la trousse de secours du van ainsi que la sacoche du médecin, puis il s'était éloigné, rejoignant le reste de l'équipe, un peu plus loin.

Sans cesser de parler, le toubib remonta légèrement la manche du blouson de Tony pour prendre son pouls et devint brusquement silencieux.

"Ducky?
"Jethro... Murmura le vieil homme... que lui est il arrivé?
"Quoi?
"Regarde...

Le poignet de Tony dans sa main, il le retourna doucement, montrant à Gibbs ce qui l'avait choqué. Des meurtrissures profondes, quelques écorchures, uniquement sur le dessous du poignet. Ducky tendit la main instinctivement et dévoila le second poignet, les meurtrissures étaient sur la face supérieure cette fois.

Gibbs ravala un juron en constatant l'état de Tony.

"Entraves.
"Exact.
"Menottes?
"Non Jethro, des liens, les poignets étaient attaché entre eux, l'un sur l'autre, tu vois, ils ne sont abîmés que sur les endroits qui ne se touchaient pas. Il a été sous couverture récemment?
"Tu sais bien que non Ducky, il était en arrêt à cause de la peste... Il était de retour ce matin. Gronda Gibbs.
"Alors...

Sans un mot de plus, le médecin remonta la manche du blouson le plus haut qu'il put sur le bras du jeune agent toujours inconscient. Révélant d'autres marques. Profondément incrustées au niveau du coude.
Très lentement, en retenant son souffle, il glissa ses doigts sous la chemise de Tony, remontant légèrement le vêtement, dégageant la peau. Marquée de traces noires et rouges. Fines lignes qui se croisaient.

"Bondage. Et fouet ou cravache. Je crois que notre jeune ami a des goûts un peu particuliers. Annonça le ME lentement.

Un grondement s'échappa de la bouche de Gibbs, il n'y croyait pas. Il ne pensait pas ça de Tony, il y avait erreur quelque part.

"Ducky. Nous avons assez violé son intimité, occupes toi de lui.
"Bien Jethro... Bien...

L'homme se releva, non sans avoir recouvert les bras et le dos du jeune agent.

"Monsieur Palmer! Un brancard, vite!!!!

Dans la salle d'autopsie, Tony avait été installé sur une des tables, Ducky termina ses examens, prise de tension, température.
L'état du jeune agent était satisfaisant malgré tout, mais Gibbs resta à ses côtés, jusqu'à ce que le médecin remarque qu'il n'était plus inconscient, mais simplement endormi.

"Laisses le dormir Ducky, il en a besoin. Lança Jethro en sortant de la morgue.

Les remarques du médecin concernant les traces sur le corps de Tony tournaient dans la tête de Gibbs.
Il ne pouvait s'en empêcher, mais il pensait que quelque chose clochait. Il ne croyait pas le moins du monde que Tony soit versé dans les truc comme le bondage et encore moins dans les jeux de soumission. Discipline etc...
Ça ne correspondait pas au personnage.
Tony était un coureur.
Ouais. Enfin c'est l'image qu'il projetait. Qu'il souhaitait que les gens remarque. Et qui n'avait peut être rien à voir avec ce qu'il était réellement.

"Et merde! Gronda Gibbs en arrivant au bureau, il fallait se concentrer sur Ari et sur cette enquête, pour les fantasmes de Tony, il verrait plus tard.

Quand il était revenu au bureau un peu plus tard il avait trouvé Tony allongé par terre, entre sa chaise et son armoire et l'avait viré avec gentillesse, lui rappelant que le bureau n'était pas le meilleur endroit pour se reposer, mais Tony n'avait fait que descendre et s'était réfugié dans le labo d'Abby.

"Tony!!!!! T'es revenu!!! S'était écrié la scientifique en se jetant dans ses bras, lui arrachant quelques grimaces.

Il s'était expliqué et avait demandé la permission de s'allonger près du frigo, Abby était venue le rejoindre et ils avaient parlé de l'affaire qu'il y avait en cours, les deux marines tués, même si ils étaient en civil, ça cachait quelque chose.
Leur enquête traînant un peu en longueur sans grand résultat, Jethro avait envoyé tout le monde se reposer, il avait empoigné Tony par le bras:

"Toi, je te raccompagne.
"Non Gibbs, ça va aller... Dit le jeune homme en pâlissant un peu.
"Non, pas question, tu es encore dans un sale état alors je te raccompagne, je tiens à m'assurer que tu sois bien.

Tony en resta bouche bée, il ne s'attendait pas à ce que Jethro lui accorde autant d'intérêt, il savait que l'homme tenait à lui.
En tant que collègue.
Il le lui avait fait savoir quand il était venu à Béthesda, lui ordonner de vivre, quand la peste ne lui laissait pas beaucoup d'espoir. Il avait luté pour lui faire plaisir.
Il avait fait de son mieux pour son Boss. Il lui obéissait les yeux fermés et tenait à son estime.
C'était déjà ça...

Il ne s'autorisait plus d'espoir, ça faisait presque quatre ans qu'il avait rencontré l'ex marine et était tombé sous son charme.
Instantanément.

Le coup de foudre comme disait sa mère.

Pas partagé pour deux cents, mais c'était souvent le cas avec les
coups de foudres, ils avaient tendance à tomber n'importe ou...

Mais là.

Il se serait tout à fait passé de sa sollicitude, ça faisait quelques semaines qu'il ne pensait plus à son Boss.

Enfin, qu'il ne s'y risquait plus.

Qu'il n'en avait plus envie.

Qu'il n'avait pas envie de souiller l'image de Gibbs avec ce qu'il vivait.

Qu'il n'avait pas envie de le décevoir.

"Je n'...
"T'as rien à dire... Je te raccompagne c'est tout...

Le trajet fut des plus silencieux, Jethro sentait bien qu'il se passait encore quelque chose de pas normal avec son agent, il avait paru mal à l'aise et ça ne s'arrangeait pas. Lorsqu'il gara la voiture devant l'immeuble de Tony, il remarqua son souffle court et sa pâleur.

"Merci Gibbs, c'est OK, je vais me débrouiller... Balbutia le jeune homme en descendant du véhicule maladroitement.
"C'est ça... Gronda l'homme en descendant lui aussi, il fit le tour de la voiture et vint soutenir Tony qui reprenait son souffle lentement.
"Allez, viens... Tu sais, si tu veux cette semaine de congé...
"Non!! S'exclama Tony en secouant la tête. Non... Je te promets que ça va aller...

Ils montèrent les escaliers lentement, et s'arrêtèrent devant la porte de l'appartement de Tony.
Le jeune homme baissa la tête et s'appuya contre le mur, fixant le sol avec attention.

"Tu ouvres?
"Je... J'ai pas mes clefs... Dit Tony à voix basse.
Gibbs lui lança un regard étonné, décidément, ça n'était plus compliqué, ça devenait carrément irréel.
"Comment ça t'as pas tes clefs? Tu veux que j'ouvre? Proposa Gibbs avec un petit sourire.
"Non... C'est pas la peine... T'es certain que tu veux rester?
"Tony....

Avec un soupir, il se redressa et frappa à la porte, sans lever les yeux, refusant de croiser le regard de Gibbs.
Refusant de voir la déception et le dégoût dans ses yeux.

"C'est moi... Dit Tony. Ouvres moi. S'il te plaît.

Jethro fit un pas en arrière, le ton suppliant de son jeune agent ne lui plaisait pas du tout, et il commença à regretter d'avoir insisté.

"T'es enfin là! Dit une voix masculine en colère.

La porte s'ouvrit sur un homme. Grand, mince mais musclé. Le visage fermé, les sourcils froncés, le regard vert pâle qui lançait des éclairs.

"T'es en re... Commença l'homme avant de s'interrompre en remarquant Gibbs sur le palier.

"Vous êtes qui, vous? Dit il s'appuyant sur le montant de la porte. Son tee shirt blanc moulait parfaitement son torse et son jean's ne laissait pas grand chose à l'imagination.
L'agent fit aller son regard de Tony qui n'avait pas bougé et tenait toujours son regard baissé, à cet homme qui agissait en propriétaire des lieux.

"Tony??
"Tony??

Les deux hommes s'adressèrent en même temps au jeune homme qui releva enfin la tête, mais ne s'adressa qu'à l'homme au tee shirt.

"C'est mon supérieur, il m'a raccompagné... Dit il d'une voix éteinte.
"Ton supérieur? Gibbs, c'est ça? Le fameux Gibbs. Dit l'homme en détaillant Jethro lentement.
"C'est ça.
"Moi c'est Julian. Le petit ami de Tony. Se présenta-t-il en tendant la main.

Gibbs mit un point d'honneur à ne pas réagir, mais les quelques mots lui firent l'effet d'une claque, il tourna le regard vers Tony qui avait de nouveau baissé les yeux. Ses joues étaient rouges et il semblait figé. Mal à l'aise.

"Julian... Enchanté. Agent Spécial Leroy Jethro Gi...
"Gibbs, je sais. L'interrompit Julian en haussant les épaules. Et que me vaut l'honneur de votre présence ici?

Le ton plus que sarcastique de l'homme aux yeux verts fit grincer les dents de Jethro: il le détestait.

C'était tout aussi immédiat que le coup de foudre qui avait touché Tony, au premier regard il avait détesté ce mec qui s'affirmait propriétaire d'Anthony DiNozzo.
Son Anthony DiNozzo...

"Je l'ai raccompagné, il a perdu connaissance ce matin sur le terrain, s'obligea à expliquer Gibbs à contre coeur. Je voulais m'assurer qu'il allait bien.
"Bien, merci de l'avoir raccompagné, et bonne soirée. Répondit Julian et tendant le bras et en posant sa main sur la nuque de Tony, l'attirant à lui sans douceur.

Sans quitter Gibbs des yeux il se pencha et embrassa le jeune homme brutalement sur la bouche.

"Bonsoir mon coeur... Dit il durement.

Tony entra dans l'appartement sans oser se retourner ni saluer Gibbs, il avait reçu le baiser de Julian comme l'humiliation qu'il était, et n'avait pas envie de croiser le regard de cet homme qui comptait tellement à ses yeux.

"Reposes toi DiNozzo. Lança Jethro avant que la porte ne claque.

Il resta quelques secondes dans ce couloir, il avait du mal à digérer l'information que ses yeux et son cerveau venaient de recevoir. Il entendit un bruit derrière la porte et sans vergogne plaqua son oreille contre le panneau de bois. Il ne lui fallu pas beaucoup insister pour entendre les mots lancés par la voix grave de Julian, accompagnés par le bruit de la peau sur la peau, brutal.

Des coups.

"T'es content petite salope? Ton très cher "Boss" t'a raccompagné... Tu comptait lui donner quoi en échange de ce petit service??? Le sucer peut être? Lui donner ton petit cul? Grondait Julian, une main sur la tête de Tony, tirant méchamment sur ses cheveux. A genoux... Vite... et pas bouger... Le temps que je me calme, on verra si tu es sa...

Julian avait baissé la voix et Gibbs n'entendait plus rien. Il se mordait les lèvres et hésitait à défoncer la porte, mais si Tony était avec son petit ami, c'est qu'il était consentant. Ducky avait raison, il avait peut être des goût particuliers, après tout il n'avait rien à dire.

Tony ne lui appartenait que dans le cadre de son travail et pas en dehors. D'ailleurs, en quatre ans, il avait donné beaucoup de lui même, étant toujours le premier arrivé et souvent le dernier parti, sans compter les fois ou il venait travailler la nuit.
Alors si depuis quelques temps il y avait quelqu'un dans sa vie... Même si c'était pas tout à fait une des jeune femme dont il avait l'habitude de s'entourer, hé bien, il n'avait pas à avoir ce petit pincement de coeur.

Avec un grondement frustré, Gibbs s'éloigna dans le couloir et rentra chez lui à une vitesse pas très raisonnable, mais il était tellement en colère qu'il s'en fichait.

Finalement, pour Tony, c'était dommage que Jethro se soit retenu de défoncer cette porte, parce que sa soirée n'était pas terminée, loin de là, la venue de Gibbs avait mis Julian dans une colère noire et il avait la ferme intention de se défouler sur le jeune agent.
La paire de claques qu'il reçut ne furent que l'entrée en matière et les humiliations qui suivirent n'étaient que la répétition de ses quelques jours d'arrêt de maladie.

Ses poumons refusant de jouer le jeu quand Julian le battait trop fort et que la douleur lui faisait perdre conscience. Pour ne se réveiller que ligoté, par terre, au pieds de son " maître " comme il lui fallait appeler cet homme qu'il haïssait.

Les poignets à vif, une balle de caoutchouc dans la bouche, partie intégrante d'un accessoire appelé "gag ball" qui s'attachait derrière la tête avec des straps, le laissant dans l'incapacité de hurler quand les coups pleuvaient et que les humiliations se faisaient trop fortes.

Pas de supplications, pas de pitié.

Pas de "safeword".

Ce n'était pas un jeu.

C'était une réalité sordide.

Un esclavage non consenti et subi. Et les douleurs. Partout. Son corps ne se souvenait plus du temps béni ou il lui appartenait.
Ou il se faisait plaisir et se chouchoutait.
Bains relaxants, manucure, massages, salon de beauté parfois, même si il ne l'aurait avoué à personne, même sous la torture.

La suprême humiliation quand Julian prenait son plaisir avec lui, rien de simple dans ses désirs. Uniquement des humiliations, chaque fois plus abjectes, plus bas, toujours plus bas...

Anthony Denys DiNozzo... Il n'existait qu'en ces instants précieux entre tous ou il se retrouvait à son travail, où il était considéré par ses amis... Même si Cait et McGee n'étaient pas ce qu'il y avait de plus drôle en ce moment, il ne vivait que pour ces moments là... Loin de Julian et de ses jeux de destruction.

Brûlé par le regard de Gibbs sur lui...

Tony attendait que Jethro fasse le premier pas, il se doutait qu'il le ferait, il espérait qu'il le ferait. Il ne voulait pas demander son aide, il avait tellement honte de s'être mis dans une situation pareille.

L'allure claudicante de Tony attira singulièrement l'attention de Gibbs sur lui, le regard pâle détailla longuement le jeune homme,

le visage était marqué, des cernes sous les yeux, les joues creusées, la tension dans les gestes autrefois si languides de son agent.

Sa grâce naturelle complètement disparue.
Les grimaces quand il s'asseyait, battues par celles qu'involontairement il faisait quand il devait se lever.

Vers midi et demie, Cait et McGee partirent pour déjeuner, laissant Gibbs en train de travailler à son bureau et Tony à demi allongé sur sa chaise.

Lorsque l'ascenseur se fut refermé et que personne ne revint, Jethro se leva et s'arrêta devant le bureau de son collègue. Quelques minutes passèrent avant que Tony ne soupire doucement et n'ouvre les yeux.

Gibbs hésitait. Le regard mordoré de Tony était clair : il lui demandait son aide. Mais dans le même temps il refusait de la lui demander.

"Salle de conférence Tony... Ordonna Gibbs en s'éloignant, il serra les dents en entendant le faible gémissement de Tony quand celui ci se leva.

Il appuya sur le bouton d'appel de l'ascenseur et attendit que la cabine s'ouvre, il laissa passer Tony devant lui et entra à son tour, il appuya sur un bouton au hasard et stoppa la cabine entre deux étage quelques secondes plus tard.

La lumière se tamisa et Gibbs se retourna. DiNozzo était appuyé sur le fond de la cabine, le regard baissé, les bras croisés sur la poitrine.
Sans un mot, Gibbs tendit la main et du bout des doigts remonta la manche du pull de Tony, dévoilant quelques centimètre à peine, écorchés et rouges, meurtris, marbrés aussi de bleus.

Le rouge qui se précipita sur le visage de Tony failli faire vaciller la résolution de Jethro, mais le frisson qui parcourut son corps le fit se reprendre.

"Comment?
"Julian.
"T'es ok avec ça?

Le menton dans la poitrine, Tony était écarlate. Il sentait les larmes poindre, il avait envie de lui dire.
Il voulait tellement que ça s'arrête enfin.
Il ne pouvait pas.
Il devrait partir, démissionner et il ne le voulait pas.
Vivre sans Gibbs, ça ne valait pas le coup.
Alors supporter Julian pour avoir le bonheur de continuer à voir l'agent au cheveux gris. Il pouvait le faire.
Il allait le faire, même si il devait le décevoir encore une fois.
Il hocha la tête. A peine. Sans lever les yeux. Il ne voulait pas voir cette déception là.

Gibbs laissa sa main posée sur le bras de Tony et fixa son jeune agent. Le bref hochement de tête lui fit un choc. Il n'y croyait pas. Impossible. Il le sentait dans ses tripes, Tony lui mentait. Mais pour quelle raison?
Il retint son souffle un instant et décida de le pousser à bout. Il allait lui en faire baver. Jusqu'à ce qu'il sache exactement ce qu'il se passait.
Et que Tony décide de lui faire confiance et lui demande son aide.

Il agrippa le poignet de Tony et le leva, le forçant à lever la tête dans le même temps.

"Alors vos petits jeux, vous les faites où vous voulez, mais je ne veux pas de ça... C'est compris? La voix de Gibbs était glaciale et les couleurs disparurent du visage de DiNozzo. Il peut t'arriver n'importe quoi, comme pour ta contamination avec la peste et si tu dois être hospitalisé d'urgence et déshabillé par n'importe qui d'autre que ton petit ami, gronda Jethro sans lâcher Tony, je ne veux pas la moindre trace sur ton corps, je ne veux pas avoir la moindre réflexion sur quoi que ce soit te concernant!! T'as compris??? Tu lui dis de se calmer!!!!!!! Pigé??? Je ne veux pas avoir honte de toi et de tes petits fantasmes sexuels!!!! termina Gibbs entre ses dents.

Il jeta le bras de Tony et se retourna dans le même temps, actionnant le bouton de l'ascenseur, faisant redémarrer la cabine.

Tournant le dos au jeune homme brisé. Il ne vit pas les larmes qui roulèrent sur ses joues, et descendit de l'ascenseur sans regarder l'étage où il était. Laissant Tony, tête basse, bras toujours croisés sur la poitrine. Le coeur en lambeaux. Et quand les portes se refermèrent, il se laissa glisser à terre, laissant les larmes couler pour de bon.

Gibbs en était complètement retourné, il s'appuya contre le mur
quand les portes s'étaient fermées sur un Tony dévasté.

"Le second B c'est pour bâtard... Tu le cries et le clames... En es tu si fier Jethro? Se murmura-t-il en essayant de se recomposer une attitude digne.

L'ascenseur descendit jusqu'au sous sol et les portes s'ouvrirent sur un Palmer stupéfait de trouver Tony assis dans la cabine, les yeux brillants et pas le moindre sourire sur le visage si avenant habituellement.

"Hey... Dit il doucement, Tony? Qu'est ce qui ne va pas?

Le jeune assistant de Ducky posa sa main sur la cellule photoélectrique de la porte, bloquant l'ascenseur, attendant la réaction de l'agent à terre.

"Rien Palmer, rien, merci. Murmura DiNozzo en se relevant lentement, il grimaça ce faisant, mais referma son coeur et se cacha derrière le masque d'impassibilité qu'il ne portait plus depuis Baltimore.

Il lui fallut remonter dans le bureau, sans un regard pour les autres occupants, il se remit au travail et cette après midi là quand ils durent partir sur un cas, Gibbs le colla d'astreinte, vissé à sa chaise, pour une durée indéfinie pas de terrain pour lui.

"Boss... Plaida Tony, blessé dans son orgueil.
"Tu te reposes et tu te soignes. Je ne veux pas que tu prennes de risques. Compris? Lui répondit Jethro d'une voix nettement moins dure que prévue. J'ai besoin de toi Tony alors, tu fais ce que je te dis. OK?

Et pas de risque d'exposer ton corps supplicié si d'aventure il t'arrive quelque chose. Pensa Gibbs en effleurant la nuque de Tony, presque une caresse cette claque sur le derrière de la tête.

"Bien chef. Marmonna le jeune homme, troublé par le geste tendre.

L'enquête de routine sur un marine suicidé, son suicide déguisé en meurtre par une épouse volage. Pour l'argent uniquement.

La fin de la journée, vers neuf heures, Jethro leva la tête, il ne restait de nouveau plus que Tony dans le bureau, occupé à remplir un rapport.

"Tu devrais rentrer. Dit il en se postant devant le bureau de son agent. Tony fit comme s'il ne l'avait pas entendu et continua à écrire son rapport, puis avec un soupir il leva les yeux et croisa le regard de Gibbs et vit l'inquiétude sur son visage.
"Ok boss, j'y vais.

Sans bouger, Jethro le regarda enregistrer son rapport, et éteindre son ordinateur avec une économie de mouvements inconsciente.
Lorsqu'il se leva, il contint le gémissement et la grimace qui allait avec, essayant de cacher encore un peu à l'homme devant lui, l'inconfort de son propre corps.

"Tu as une voiture?
"Je vais prendre un taxi. Dit Tony en enfilant sa veste en cuir, tenant son sac à la main il se dirigèrent vers l'ascenseur.
"Je te raccompagne.
"Gibbs... Murmura Tony en secouant la tête. Noon... Ce n'est pas la peine...

Jethro serra les poings en voyant le visage de Tony prendre une couleur crayeuse, la terreur remplissant son regard un bref instant avant de mettre le masque en place.

"Pas d'objection DiNozzo. Gronda l'homme aux cheveux gris en le précédant dans la cabine de l'ascenseur.

Tout en descendant, il observa le jeune homme et vit le combat intérieur, allait-il se décider à lui parler? Ou avait il encore plus peur de ce Julian que de lui?

Mais Tony ne parla pas, restant sur ses positions, hurlant en silence contre la sollicitude de Gibbs qui allait lui valoir encore des coups et des humiliations.

Le trajet en voiture se fit dans un silence pesant, mais Jethro n'avait pas envie de parler, il essayait de se contenir, il hésitait à savoir si il avait envie de frapper Julian pour ce qu'il faisait à Tony, ou si il avait envie de frapper Tony pour accepter de se laisser traiter comme ça.

Dans un élan de magnanimité, Gibbs se gara à quelques dizaines de mètres de la rue dans laquelle habitait Tony, il coupa le contact et se retourna vers le jeune homme qui regardait fixement ses mains nouées sur ses genoux.

"DiNozzo? Dit il doucement.

Tony leva la tête vers lui, la peur alliée à la fatigue déformant son beau visage.

"Je te laisse ici. Je ne veux pas que ton ami me voie. Je veux que tu lui dise de ma part que s'il te blesse encore une fois, j'en fais mon affaire. Je te veux irréprochable, de corps et d'esprit, Tony. Tu le lui dira?

Tony hocha la tête, pas vraiment certain de la façon dont le prendrait Julian. Ca lui vaudrait encore probablement quelques humiliations, mais si il arrivait à se calmer et à moins le marquer, il en serait content.

"Ok? Alors à demain matin Tony, je serais ici à six heures et demie. Ajouta Gibbs en se détournant de ce regard ravagé. Appelles moi si il faut, en me faisant passer pour un taxi. Je ne te laisserais pas tomber. Bonne nuit Tony.

"Merci Boss. Murmura Tony en ouvrant la portière et en descendant lentement. Dépliant son corps précautionneusement.

Il attendit quelques secondes et comprenant que Gibbs le surveillerait jusqu'à ce qu'il rentre chez lui, il avança vers sa rue, vers son "maître", vers son bourreau.

Quant la porte de l'appartement s'ouvrit et que Tony vit Julian, il se demanda si il aurait le courage de lui donner le message de Gibbs.

L'autre homme paraissant dans un état de transe.

Drogue et alcool probablement. Et quand il était dans cet état, il était dangereux.
Tony se demandait parfois si il risquait sa vie.

Si, une fois entravé et ouvert, à la merci de cet homme, il ne tentait pas le diable.

Si pieds et poings liés, offert à ses perversions, il n'était pas suicidaire?

Finalement il n'y avait pas de question à se poser, il était suicidaire... et ne subissait Julian que parce qu'il espérait qu'un jour les tortures iraient trop loin, que Julian lui infligerait une blessure fatale, qu'il mourrait sans avoir perdu son honneur vis à vis de Jethro. Même si on devait le trouver nu et entravé, même si Julian ne lui ferait pas la grâce de le rendre présentable.

"Anton? Dit Julian.

Tony comprit l'ordre et déposa son sac et sa veste, se déshabillant complètement. Une fois nu, il se mit à genoux devant Julian et baissa la tête, mains dans le dos. Soumis.

L'homme le cercla lentement, posant son regard sur les fines lignes qui courraient sur le dos et les épaules de Tony, sur ses fesses. Les bras meurtris à l'endroit où passaient les liens de cuir.

La main se posa sur la tête du jeune homme et il empoigna les cheveux courts, relevant le visage vers lui.

"Alors petit Anton, comment était ta journée? Avec ton cher Gibbs?

La question était rhétorique, Julian n'attendait pas que Tony lui réponde.
Pas si il ne lui en donnait pas l'autorisation.

"Tu as encore fini bien tard petit Anton, tu sais bien que quand tu n'es pas là je m'ennuie et que je pense à toi... Alors... Quand je pense à toi, tu sais quel effet ça me fait? Petit Anton. Ouvre la bouche.

Julian avait lâché Tony et ouvert son pantalon, dégageant son sexe durci, il en passa le gland cramoisi et humide sur les lèvres de son esclave, attendant que Tony obéisse à l'ordre et s'enfonça dans la bouche accueillante.
Violemment. Forçant la gorge serrée.
Mais Tony avait appris à maîtriser son réflexe de rejet et acceptait le membre engorgé en entier, son nez enfoncé dans la toison brune de Julian qui allait et venait en lui. Brièvement, puisque l'attente l'avait rendu à ce point impatient qu'il agrippa la tête de Tony et jouit dans sa bouche en deux minutes à peine.

Le râle de plaisir résonna dans le salon, et l'homme de dégagea, se rajustant alors que Tony baissait la tête de nouveau.

"Tu as faim? Demanda Julian en disparaissant vers la cuisine, réponds Anton.

"Oui Maître, j'ai faim répondit Tony d'une voix tendue.
"A ta place. J'arrive.

Tony se traîna à quatre pattes près du canapé de cuir sur lequel il n'avait plus le droit d'aller, s'asseyant sur ses talons, à côté de la place qu'occupait invariablement Julian dans ces moments là. Quand il le nourrissait comme un animal. De ses mains.

Julian vint le rejoindre, une casserole à la main, il se percha sur l'accoudoir du canapé et plongea la main dans la nourriture, tendant à Tony une sorte de bouillie peu ragoûtante de pâtes et de viande, le jeune homme ouvrit la bouche et pencha la tête, mangeant à même la main tendue.
Le goût n'était pas mauvais, Julian prenait soin de lui à sa manière. Il le fit manger encore, jusqu'à ce que Tony n'en puisse plus.
Il essuya sa bouche lentement et sans raison autre que celle de montrer qui commandait, il le frappa au visage.

Violemment sa bague entra en contact avec l'arcade sourcilière droite, provoquant un flot de sang et un gémissement ainsi qu'un mouvement de Tony pour se protéger.

Le grondement de Julian et son poing dans les cheveux de Tony, rétablirent la discipline telle qu'il la souhaitait. Le visage en sang, DiNozzo ne bougeait plus, la lueur de folie dans le regard de Julian lui fit peur. La vrai peur. La peur qui tord l'estomac.
Sa fin dans ce regard fou.

Le courage provoqué par cette peur, peu importait finalement que Gibbs apprenne... Mais quand il essaya de bouger, il fut jeté à terre, le souffle coupé par le genou dans son dos. Il luttait pour respirer, quand il sentit un lien emprisonner ses poignets, il cessa de bouger, la douleur dans sa poitrine bien présente.
Il tenta de se remémorer les mots du docteur Brad Pitt. Essayer de ne pas perdre le nord, tenter de convaincre ses poumons de reprendre leur office.

Le second lien au niveau des coudes, serrés sans merci, faisant jaillir sa poitrine et se toucher ses omoplates, lui arrachant un cri rauque.

"La ferme! Hurla Julian en frappant sa tête par terre. Il le retourna sur le dos, le regard de Tony n'était plus que de la terreur à l'état pur.

L'homme agrippa sa mâchoire, la forçant à s'ouvrir de son pouce, il présenta la balle noire et devant cet objet si peu menaçant mais si angoissant quand on n'arrive pas à respirer, Tony se débâtit de nouveau.

"Nonnononononon, Julian NOOOONNN. je t'en prie... Je vais me taire, Julian, je t'en supplie.... Juliannnnnnn!!

Sans la moindre pitié, l'homme posa une main sur la joue de Tony, bloquant sa tête au sol et lui rouvrant la mâchoire de force, il enfonça l'engin de torture, bouclant les lanières serrées. Tony cessa de se débattre, se concentrant sur sa respiration. Par le nez c'était plus fatigant de récupérer son souffle. La position dans laquelle il était, était plus qu'inconfortable, ses poignets étaient écrasés par le poids de son corps et ses épaules étaient douloureuses. Julian était assis sur ses cuisses et le contemplait. Il caressa la bouche distendue et se baissa pour l'embrasser, léchant les lèvres martyrisées.

"J'aime te voir comme ça Anton. J'aime quand tu es à moi... Quand tu es sage...Murmura Julian à son oreille. Je vais m'occuper de toi ce soir... Tu vas aimer ça...

Le frisson qui parcourut Tony ne devait rien à la perspective d'aimer ce qu'allait lui faire subir Julian. Mais au contraire.
Il redoutait quand Julian lui promettait de s'occuper de lui. Ca signifiait qu'il allait encore souffrir.

L'homme se leva et glissant sa main sous le dos de Tony le fit se relever, l'entraînant vers la chambre d'amis qu'il avait aménagée en salle de jeux.

Il installa le jeune homme à genoux, lui écartant les jambes d'un mouvement de pied, rendant son équilibre instable.

"Pas bouger. Je reviens, j'ai des cadeaux pour toi.

Le regard de Tony fit le tour de la pièce, le lit était couvert par une sorte de plaid de caoutchouc, il y avait des anneaux au plafond et à chaque pied du lit. Tony imaginait parfaitement ce que lui réservait Julian. Les murs couverts de photos... de lui dans toutes les positions possibles et imaginables, quand il avait été piégé par Julian dans ce club.

La porte qui se referma le fit frissonner.
Le bruit des pas qui venaient vers lui étaient comme le glas, lui annonçant sa fin prochaine.

Puis Julian vint dans son champ de vision, il ne portait plus qu'un harnais sur le torse et un pantalon de cuir. Avec un sourire il leva le visage de Tony vers lui.

"Petit cadeau pour toi... En attendant que je te fasse percer.

Sa main jaillit et une pince en acier se referma violemment sur la pointe du sein droit de Tony, lui arrachant un cri d'agonie quand la douleur monta à son cerveau, cri assourdi par le bâillon.

Il se débattit un peu et quand il vit le sourire de Julian, réalisa qu'il y avait probablement une seconde pince. Qui se referma sèchement sur son autre sein. Lui arrachant un autre cri. Un hurlement plutôt cette fois ci.

Sans s'en rendre compte, Tony se recroquevilla autour de sa douleur, roulant à terre ramenant ses jambes vers son torse nu, prenant une position foetale.
Pleurant de souffrance.
Sachant que ça ne s'arrêterait pas là.
Que la nuit ne faisait que commencer.

Tony fut relevé par les cheveux, traîné jusqu'au lit et jeté sur celui ci. Agenouillé de force, son ventre contre le montant du châlit, ses jambes écartées à leur maximum, chevilles attachées aux pieds du lit. Une chaîne vint se glisser dans les liens de ses bras, et tira à contre sens les membres liés, le faisant poser son torse et ses seins en feu contre le lit, sa tête sur le plaid noir. Il respirait difficilement par le nez et se concentrait uniquement sur cette tâche.

Respirer.

Encore.

Ignorer les mains qui ouvraient son corps, pétrissaient ses fesses, brutalisaient son anus. Le forçait. Doigts. Sexe dur.

Anthony Denys DiNozzo.

Il répétait ce nom dans sa tête, sa date de naissance, celles de ses parents, son adresse.
Celle de Gibbs, ses prénoms, ceux de Cait, McGee, Abby, Mrs Mallard. Ducky, Palmer. Tout. N'importe quoi. Pour ne pas penser à son corps violenté.

A cette humiliation de le sentir réagir malgré lui.

A la douleur qui ne le quittait plus, aux coups qui pleuvaient, au fou qui le brutalisait pour arriver à son plaisir.

A ce plaisir qu'il n'avait pas le droit d'avoir, son sexe emprisonné par une lanière de cuir, douloureux.

Quand Julian le quitta, il resta dans la salle, attaché au lit, exposé, souillé. Humilié.

Il perdit plus conscience qu'il ne dormit, mais quand des mains libérèrent ses chevilles, il se réveilla. Ses mains détachées, ses bras libérés, on le retourna sans grands ménagements, les doigts sur son sexe lui firent ouvrir les yeux en grand.

Julian glissait son sexe dans une gangue de silicone transparent, un anneau hérissé de picots à la base de celui ci, l'homme ajusta soigneusement les deux parties de plastique et enfila un minuscule cadenas dans une ouverture située sous ses testicules et le ferma.

"Le mot n'est pas exact petit Anton, mais ceci est une "ceinture de chasteté" comme ça je suis certain que tu ne feras rien. Avec personne. Expliqua Julian en jouant avec la petite clef, elle était fixée à une chaîne qu'il passa autour de son cou. Géniale invention que cet objet. Tu ne peux pas bander puisqu'elle est précisément ajustée à ta queue. Tu remarqueras que tu peux pisser et te laver quand même. Et tu ne la quitteras que quand je le jugerai bon... Alors maintenant debout, vas te laver. A fond. Je te fais un café.
La claque sur la cuisse de Tony n'était pas cinglante comme la veille. Les bras engourdis et les jambes en coton , le jeune homme réussit à se lever et à se rendre à la salle de bain.

Quand il croisa son image dans le miroir il eut un mouvement de recul, son arcade droite avait saigné et de larges taches brunes maculaient son visage. Les commissures de ses lèvres étaient un peu entaillées d'avoir été forcées par la balle de caoutchouc, il fit aller sa langue et goûta le sang qui perlait un peu.

Sa main se tendit vers le miroir, caressant le reflet de l'homme battu. Il osa descendre son regard et vit les pinces en acier toujours à leur place, le bout de ses seins rouge foncé, pulsant d'une douleur sourde qu'il sentait à présent.

De nouvelles traces sur ses bras. Ses poignets.

Gibbs n'allait pas être content.

Le feu de son dos et de ses fesses lui firent imaginer ce qu'il ne pouvait voir. Il était ankylosé, tout son corps lui faisait mal. Et la cage de plastique transparent qui enfermait sa virilité. Il rougit en voyant l'image qu'il renvoyait.

Il se glissa dans la douche, et ouvrit le jet, ajusta la température de l'eau et la laissa couler sur lui, le nettoyant, emportant avec elle les vestiges de son honneur, le sang sur son visage, sur ses épaules, dans son dos. Le jet frappa son torse et il se mordit les lèvres pour ne pas hurler quand les pinces bougèrent sous la pression de l'eau. Il se savonna lentement, précautionneusement, partout.

Il hésita à toucher la gangue de plastique, mais le fit avec une grimace. Se savonnant là aussi, l'objet était bien étudié, effectivement, il pouvait se laver et uriner sans inconfort.

Il prit un savon désinfectant et termina de se laver, consacrant un moment à ses fesses et à son anus, il sentait une douleur quant il touchait et constatait qu'il devait être gonflé et probablement enflammé. Il se souvenait vaguement avoir décidé d'abandonner quand Julian lui avait montré un membre de plastique d'une taille plus qu'honorable et lui avait annoncé son intention de le faire entrer en Tony, il avait hurlé en sentant la "chose" commencer à le pénétrer et avait bien heureusement perdu connaissance.

Avec un soupir désolé, il se décida à obéir encore une fois à Julian et à se nettoyer "à fond" l'homme avait encore une idée derrière la tête probablement.

Tony se sécha avec autant de précaution qu'il n'en avait mis à se laver, se rasa et se parfuma.

Il examina son visage et vit qu'un bleu pointait autour de son oeil. La plaie à son arcade béait et il colla des strips en rapprochant les chairs, et mit un peu de crème cicatrisante. Au final, il avait la même tête que Mohamed Ali après un combat de boxe.

Gibbs allait le tuer.

Si Julian ne s'en chargeait pas avant.

Tony retrouva Julian dans la cuisine, il n'avait enfilé qu'un boxer et un pantalon, espérant qu'il n'aurait pas à aller travailler avec les pinces métalliques.
L'homme lui fit signe de s'approcher et lui tendit sa tasse de café.

"Tu t'es nettoyé?

Tony hocha la tête, gardant son regard baissé.

"Bien. Montres.

Il aurait dû s'en douter. Il dégrafa son pantalon et le baissa ainsi que son boxer, il se tourna et se pencha, montrant ses fesses à Julian qui écarta les globes violacés pour inspecter son anus. Il y eut un bruit puis Tony sentit quelque chose de dur se glisser en lui. Il sursauta et retint son souffle, mais l'objet se logea sans peine, forçant ses muscles mais sans toucher sa prostate.

"Joli plug. Maintenant, personne ne touche à ton cul. Il est à moi. Le plug, tu ne l'enlèves sous aucun prétexte, sauf si tu as besoin d'aller aux chiottes. Et tu le remets en place. Je veux te savoir rempli. Tout le temps que tu n'es pas là.

Avec une dernière pression sur l'objet afin de vérifier qu'il était bien en place, puis Julian le fit se relever. Le rhabillant lui même. Avec un sourire sadique il tendit ses mains et agrippa les pinces d'acier, les tournant sans délicatesse avant de les ouvrir et de libérer Tony.

La douleur du sang qui se remettait à circuler fut aussi vive que lorsqu'il lui avait mis les pinces et avec un gémissement, étouffé par la main de Julian sur sa bouche, Tony se cramponna au comptoir de la cuisine. Quelques gouttes de sueur coulèrent le long de ses tempes. Il haletait pour reprendre son souffle.

"Bois ton café, termines de t'habiller, tu vas être en retard.
Il tendit son téléphone portable à Tony.

"Appelles ton taxi. Moi je me repieute. A ce soir.

Dans un état second, Tony fit ce que lui ordonnait Julian, il composa le numéro de Gibbs, et quand il décrocha, il lui dit la même chose que d'habitude. Donnant son adresse et son nom.

Puis enfila un pull à col roulé, mit ses cat, se coiffa de sa casquette espérant que dans la pénombre Gibbs ne remarquerait pas son oeil au beurre noir, bu son café en mettant son blouson, prenant son sac à dos et sortant enfin de l'enfer.

Il descendit lentement et parcourut quelques mètres dans sa rue jusqu'à une voiture qu'il connaissait par coeur, il ouvrit la portière et se glissa du côté passager.
Essayant de ne pas tourner son visage vers Gibbs.
Qui fit voler sa casquette d'un revers de main, agrippant son menton et le tournant vers lui. Son regard bleu porcelaine devint glacé en constatant les dégâts infligés à son agent. Il grinça des dents.
Tony ne baissa pas les yeux, plaidant de son mieux sans dire un mot.

Dans un silence de mort, Jethro se détourna et mit le contact, la voiture démarra et s'élança.

Ils ne prononcèrent pas un mot, et la brusquerie habituelle de Jethro fit place à une conduite plus calme. Il gara sa voiture dans un endroit tranquille et se tourna vers Tony.

"Tu viens avec moi, on va voir Ducky. Dit il d'une voix tendue.

En entrant dans la morgue, ils furent accueillis par un médecin légiste enthousiaste, il aimait toujours avoir de la visite.

"Anthony! Jethro... Que me vaut le plaisir de votre visite? Dit il en s'avançant vers eux avec un sourire.

Sourire qui se figea et disparu quand Gibbs enleva la casquette de Tony sans que celui ci ne bouge.

"Mon dieu, mon garçon, que s'est il passé? Marmonna-t-il en examinant le jeune homme de près.

"Je... J'ai... Commença DiNozzo nerveusement.

"Il est tombé dans l'escalier de la cave chez moi, Ducky.

Intervint Jethro avant que Tony ne s'enferre dans un mensonge vis à vis du médecin.

"L'escalier? Hein? Releva Ducky en se tournant vers ami.
"Hier soir, je n'avais pas réalisé que c'était aussi moche. Tu peux faire quelque chose Ducky? Expliqua le leader en plantant son regard dans celui de Tony.

Le défiant de le contredire.
Après quelques instants d'un silence inconfortable, Ducky haussa les épaules et entraîna Tony vers une table de dissection vide.

"Anthony, veux tu bien t'allonger s'il te plaît?

Sans un mot, le jeune homme se hissa lentement sur la table, il était encore courbaturé et loin d'être à l'aise avec les "jouets" de Julian sur et en lui.

"DiNozzo, je te laisse, je reviens dans un petit moment, vois avec Ducky si tu as mal autre part... Il pourra te soulager... Lança Gibbs en sortant de la salle d'examen.

Ducky secoua la tête et fit ce que lui avait demandé Jethro, il anesthésia localement Tony et lui fit quelques points, il termina en posant un pansement et une crème résolutoire pour le bleu.

"Appliques cette pommade et ton bleu s'estompera un peu plus rapidement; veux tu autre chose? demanda le vieil homme d'une voix triste.

Il comprenait l'attitude de Gibbs, il savait que Ducky savait, mais ne voulait pas que le jeune homme, lui, s'en rende compte. Il se demandait à quel point Tony était amoché pour avoir des gestes aussi lents et même si ça le démangeait de le déshabiller afin de l'ausculter et de le soigner, il ne pouvait rien faire si le jeune homme ne le lui demandait pas.

"Merci Ducky. Ca va aller.. Dit Tony en se redressant et en descendant de la table.

Au même instant, Jethro rentra dans la salle et s'approcha de lui. Il examina le travail de son ami et se tourna vers lui avec un sourire.

"Merci Ducky.
"De rien Jethro. De rien. Mais la prochaine fois fais attention, je n'ai pas envie de passer mon temps à réparer tes invités. Répondit le médecin en plaisantant. Prends ça, c'est une crème pour les courbatures, si Tony a dévalé les escaliers de ta cave, il ne va pas tarder à en avoir besoin.

Sans sourire, mais en hochant la tête Gibbs empocha le pot de crème et posa la main sur l'épaule du jeune homme, le poussant légèrement vers la sortie.

"Allez Tony, on y va.
"On va ou Boss?
"Tu es en repos pour une semaine, je te veux soigné, le plus vite possible.
"...

Tony ne parvenait pas dire ce qu'il ressentait, sa peur à l'idée de se retrouver encore une semaine complète livré aux délires de Julian.
Ils arrivèrent au garage et se dirigèrent vers la voiture, Gibbs lui ouvrit la portière et le fit entrer dans le véhicule comme on le fait pour un suspect, en appuyant doucement sur sa nuque pour qu'il ne se cogne pas au toit. Il referma la portière et grimpa à son tour, il démarra et sortit du garage, croisant Cait et Abby qui entraient. Tony retint son souffle quelques secondes. Mais Jethro ne ralentit pas et s'engagea dans le trafic. se renfonçant dans son siège, Tony ferma les yeux, un peu vaseux, Ducky lui avait fait avaler quelques calmants et il se détendait involontairement. Quand Gibbs s'arrêta quelques minutes il n'ouvrit pas les yeux, il était bien là... dans cette semi torpeur.

La voiture reprit la route et ne stoppa que de longues minutes plus tard. Il n'ouvrit les yeux que quand Jethro ouvrit sa portière.

"Viens. Tu vas rester chez moi. Je suis certain que tu te reposera. Allez Tony. Expliqua Gibbs en l'aidant à descendre de la voiture. Il agrippa le sac à dos qui contenait l'ordinateur de Tony et l'assura sur son épaule, prit un sac en papier sur la banquette arrière et posant sa main au creux des reins de Tony le poussa doucement vers la maison.

Il le fit entrer et le conduisit dans sa chambre, il posa le sac à dos par terre et le sac en papier sur la table de nuit et sans se soucier du regard de Tony posé sur lui, fouilla dans une armoire, en tira un pantalon de sport et un tee shirt, les tendit à son agent, qui les prit sans comprendre ce que cela signifiait.

"Tu te mets à l'aise, tu te couches et tu dors. Dit Gibbs en ouvrant le sac en papier, il en tira deux gobelets de café et deux beignets.
"Mais avant, tu bois ton café et tu manges quelque chose.
Tony sentit sa gorge se serrer.

La situation était complètement irréelle, il était chez Jethro, plus précisément dans sa chambre, avec ordre d'enfiler un pyjama et de se mettre au lit.
Dans Son lit qui plus est. Et en plus il lui avait acheté de quoi petit déjeuner.

"Pas un mot Tony, tu sais où est la salle de bain, vas te changer, je prends un café avec toi et je retourne au bureau.

Les ordres que lui donnait Gibbs étant toujours exécutés dans la seconde, Tony se retrouva dans la salle de bain en train de se changer, sans avoir réfléchi.
Gibbs avait été suffisamment diplomate pour lui donner un tee shirt à manches longues et il se sentit un peu plus à l'aise dans le pantalon de jogging que dans son jean's.

Il hésita à enlever le plug. Il ne voulait pas porter ça ici. Pas en présence de l'homme dont il était amoureux. Mais d'un autre côté, si Julian se rendait compte qu'il lui avait désobéi, il était dans de beaux draps.

Il sortit de la salle de bain et vint rejoindre Jethro dans la chambre, il était appuyé à la fenêtre et buvait son café lentement.

"Mange.

"Merci Boss.

Jethro hocha la tête et observa le jeune homme grignoter son beignet et boire son café.

Puis Tony fit ce que son ami lui avait ordonné et s'allongea sur le lit.

"Sous les couvertures, DiNozzo. Sinon tu vas avoir froid. Dit il en soulevant le couvre lit et le drap, regardant le jeune homme se glisser dans le lit.

Et poser sa tête sur son oreiller, s'endormant dans une légère odeur de sciure, intimement mélée à l'odeur de Gibbs.

Rassurante.

*****


TBC


Bises

Sandy
Chapter End Notes:
Attention, BDSM, Non Cons situations, viol et torture. Enfin la totalité des trucs pas normaux. Pôv Tony...
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