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Author's Chapter Notes:
Dans une histoire noire, l'espoir fait son apparition.
DISCLAIMER: Tony, Jay et le reste du NCIS sont les propriétés exclusives de leurs créateurs.
Un salaud, un prêtre et des tueurs, eux sont la propriété de la psychopate qui écrit cette fic... Moi. Heu?

Rating: M. FRAO. NC-17 Sait on jamais.

Le sel de ma vie:

Merci encore de me suivre dans cette fic, je m'étonne moi même en continuant à avancer dans cette écriture qui ne me correspond pas vraiment. Mais finalement... Je m'éclate.
Alors bonne lecture et bisousmouchous.

*****

Tony et Jay


Clinique des Hortensias Ch 125


"Te prometo Amor eterno, Amando te hasta mi final...

La voix des quatre chanteurs se tut et Jethro se prit à fredonner l'air qui venait de s'achever.
Il jeta un coup d'oeil sur le Pod et nota le nom du groupe et le titre du morceau dans sa tête.
Dès que Tony serait capable de le lui retrouver, il l'écouterait avec plaisir. Ces chanteurs là, même lyriques, étaient d'un niveau musical plus facile à appréhender, les airs d'opéra, qui avaient l'air de faire le bonheur de son jeune ami, étaient encore un peu ardus pour lui, qui n'avait jamais considéré la musique autre que la Country que comme du bruit.

Encore une fois il se perdait.

Il sentait bien que sa brusque attirance pour Tony ne venait pas de nulle part. Elle avait été soigneusement enfouie en lui.
Il avait apprécié le jeune homme dès le premier abord à Baltimore parce qu'il l'avait regardé avec intérêt.

Pas avec peur.

Malgré qu'il hurle et tempête.
Et ça l'avait choqué.

Dans sa chambre d'hôtel, le soir même, il avait essayé d'analyser et avait vu.
Il avait vu et compris ce qu'il aimait chez le jeune flic et avait décidé de faire comme si ce n'avait pas existé.

Ses yeux clairs, son visage enfantin, sa bonne humeur insouciante perpétuelle. Ses enthousiasmes. Sa silhouette même. Grand. Mince. Mais d'une minceur musclée. Sa grâce languide, contrebalancée par une certaine maladresse parfois.

Le petit frère de Shannon. Si elle avait eu un frère. Il aurait ressemblé à DiNozzo. Peut être pas dans les traits, mais dans sa façon d'être.

Et la confiance qu'il dégageait, avait aussi bluffé l'ex-marine. Pas une seconde il n'avait hésité à en faire son back-up, confiant sa vie à un inconnu.
Doublé d'un enquêteur excellent, doué.
Et l'enquête terminé, il avait essayé de ne pas espérer quand il lui avait lancé son offre de venir rejoindre les rangs du NCIS.

Pour remplacer Stan qui venait de partir de son équipe. A dire vrai son équipe se réduisait à lui et Vivian pour le moment.
Et il savait que Vivian voulait partir.
Et il aurait eu besoin d'un DiNozzo avec lui.

Il avait été ravi quand le jeune homme l'avait appelé.
Il avait été là pour le fiasco numéro trois. Même si il n'avait jamais rencontré Mme Gibbs, il avait été présent dans l'après.

Après fer sept.
Après divorce.
Après rage et désespoir.
Après décision de ne plus se laisser avoir et de ne plus laisser personne approcher à moins de cinq mètres.

Et pourtant il avait trouvé la parade.

La première: ne plus tomber amoureux d'une fille comme Shan.

Il avait changé complètement de direction et avait plongé sur les rousses. Deuxième choix après les grandes châtains aux yeux clairs.
Se protégeant.
Les protégeants aussi.

La preuve: elles étaient encore en vie.

Lui avait failli y laisser sa peau deux fois, fer sept et batte de base ball se rappelant à son bon souvenir, mais elles, elles n'avaient rien.
Sorti de son amour propre froissé, surprendre sa première femme au lit avec un des amis avait été un électrochoc.

Deidre n'en avait eu qu'après l'argent, ne réalisant pas qu'un ex-sergent des marines ne serait jamais riche.

La troisième, avait été une erreur dont il n'arrivait pas encore à comprendre comment il l'avait commise celle là.

Jamais une femme n'arriverait à la cheville de Shannon.
Alors il n'avait plus cherché.
Et aujourd'hui il ouvrait enfin les yeux et voyait ce qu'il avait sous le nez depuis quatre longues années.

Quelqu'un qui le connaissait par coeur. Qui précédait souvent ses désirs. Ses ordres. Qui le faisait sourire parfois. Qui le faisait même rire. Qui l'agaçait au plus haut point. Qui lui était indispensable.
Quand il avait su qu'il était touché par l'Ypestis, il avait été dévasté.

Il ne voulait pas le perdre. Il lui avait ordonné de vivre et savait que Tony lui avait obéi. Le scientifique qui avait créé le virus le lui avait dit: la guérison ne dépendait que de la volonté de s'en sortir.

Et Tony avait fait preuve de cette volonté.

Même avec un Julian dans les pattes. Qui n'avait vu que le moyen de profiter encore de lui au travers de cette faiblesse physique.

Et il était là. Retiré de sa vie. Refusant de jouer le jeu cette fois.
Peut être un peu déçu de l'attitude de Jethro envers lui.
Peut être énormément déçu.

Mais il n'allait pas le laisser faire. Pas question de perdre encore une fois une personne qui comptait autant pour lui.

"Tony... Murmura encore Jethro doucement en caressant la main dans la sienne.

******

POV de Tony

Je suis mort.

Enfin...

J'ai lâché prise quand il a commencé à parler de Jethro.
La honte de savoir qu'il verrait tout. Qu'il me verrait exposé comme ça. Qu'il assisterait à ma déchéance.

Je suis fatigué. Tellement fatigué de me battre.
De me battre pour Pio. Pour Miliano. Pour tant d'autres encore.
Et rien pour moi. Et personne pour moi.

Je ne sens pas les coups. Pas vraiment. Si peu. Pas de douleur.

Celle ci ne monte pas à mon cerveau, mais mon corps réagit quand même.
Il y a des éclairs blancs parfois qui traversent ma tête. Comme des pointes de feu qui passeraient dans mon cerveau.
Il m'a encore filé des saloperies.

GHB. Il adore ça. Il doit l'importer. Voire même la faire
fabriquer pour toujours en avoir sous la main...

Je délire.
Ca me rend docile. Il aime que je sois docile.
Et j'en suis venu à aimer cette saloperie de drogue, le détachement dans lequel elle me plonge.

Je m'arrange mieux avec ma conscience. Quand je ne souviens pas de tout.
Je ne veux garder comme souvenirs que les derniers jours.
Ces quelques jours heureux, dans ma mémoire. La parenthèse lumineuse dans le noir de ma vie.

Quatre jours de bonheur. Un par année où je n'ai fait que le côtoyer.
Suffisants pour une vie entière.

J'ai aimé chaque seconde de ces jours là. Quand j'ai cru en toi, Boss. Chaque mot que tu as eu pour soulager ma peine, chaque silence pour soulager mon âme.

J'ai cru en nous, un peu.
Mais je pars.
Je flotte dans une brume rougeâtre. Je vois ce que me fait Julian avec une précision cruelle.

Mais étrangement, je le vois de l'extérieur.
Je ne me reconnais pas dans cette chose malmenée. Apathique. Vidée.
Je vois l'injection et je maudis l'imbécile.

Coke et Crack. Bonne combinaison, pour un décollage express.

Sauf qu'avec le GHB, crétin, leurs effets s'annulent... Merci les cours de l'académie de police...
Finalement je ne mourrais que de honte. Et de faim. Si suivant son idée brillante, il m'abandonne dans l'appart. Avec la lettre qu'il m'a fait écrire à Gibbs, je vais mourir lentement. Boss, je te fais encore confiance. Je sais que vas comprendre. Tu vas venir.

"Chico, me voy à matarte, tengo un otro chico mas joven, mas... No importe.
Murmure cet abruti à mon oreille.

Ses menaces ne m'atteignent pas, si je dois mourir, tant mieux.
Pio mon frère. J'aurais tellement voulu te revoir. Je sais que tu ne m'as jamais pardonné cette folie. Je m'en veux encore. Tu m'as tellement manqué... Mon frère.

Les éclairs blancs sont revenus.
Les voix se mêlent à eux.
Dans mes délires brumeux, j'entends McGee et Fornell.
Ducky aussi.
Et par dessus tout, la voix bien aimée par essence.

Gibbs.

Je rêve.

J'ai mal. Je me sens hurler dans le gagball.
Des mains sur moi. Elles ne me font plus mal. Elles apaisent.
Je flotte.
Je suis détaché de tout.
Je sais que je suis mort. Personne ne s'est jamais intéressé à moi.
Mes bras sont lourds. Mon corps pulse de douleur.
Je fais des allers et retours entre le paradis et l'enfer.
Le paradis quand je crois entendre la voix de Jethro parlant de Pio.
L'enfer quand je n'arrive pas à sortir de ma torpeur.
Je n'ai pas reçu l'ordre de vivre. Je ne sais pas si je vais y arriver sans ordre.

Je suis un bon esclave. Julian s'en félicitait.
Je suis un bon garçon. Maman me le répétait.
Je suis un bon agent. Gibbs me le disait parfois.
J'obéis toujours aux ordres.
Je peux même obéir à ceux de Gibbs.

Gibbs.
Jethro.
Jay.
D'où me vient ce nom?
Il lui ira bien.
Quand je pourrais l'aimer.

Je suis mort.
Je ne l'aimerais jamais comme je voudrais l'aimer.
Ma musique.
Placido Domingo.
Lucianno Pavarotti
Mes opéras.
La musique que je fredonne.
Celle qu'un autre fredonne.
Il Divo.

"Hasta mi final...

Ma chanson de coeur ces derniers temps... Je t'aimerais jusqu'à la mort...
Je ne veux pas être mort.
Je veux vivre et être avec toi.
Je n'arrive pas à me réveiller, je suis dans ces nuages blancs qui me retiennent.
Aide moi à sortir de cette torpeur. Jethro aide moi. Gibbs...

"A l'aide... Jay...

*****

"Jay!!!!! Hurle Tony en ouvrant les yeux. Il est à bout de souffle, il hurle sans fin, Gibbs a bondi, il est à demi allongé sur le jeune homme pris de convulsions, sur le lit.
"Tony... Shushshush... Tony calmes toi... je suis là... C'est Gibbs... DiNozzo! Crie-t-il enfin afin de faire cesser ce hurlement.

Son nom le fait stopper.
Il essaie de reprendre son souffle lentement. Respirer. Inspirer. Souffler. Inspirer...

"Hé, Tony...? Questionne Jethro d'une voix inquiète.
"Au secours... Marmonne Tony d'une voix cassée.

Il referme les yeux et replonge dans l'inconscience.
Arrachant un grognement de frustration à Gibbs. Il le tenait. Il était là, dans ses bras, réveillé. Il est de nouveau parti. Il se cache encore.
Puis la réalisation vient comme une douche glaciale. Il se rassoit et pose ses yeux sur le visage de son ami. Il sait qu'il a entendu correctement.

"Jay. Pourquoi tu m'as appelé Jay... D'où te vient ce nom? Hein Tony? D'où??? Pense l'ex-marine.

La question tourne en boucle dans son esprit. Il refuse la solution la moins rationnelle. C'est Shannon qui lui a donné ce nom. C'est impossible. Les morts ne parlent pas. Pas aux comateux.
Il fronce les sourcils. Reprenant la main de Tony dans la sienne. Elle lui manquait.

Il avait envie de l'avoir près de lui comme quand il se confiait, avant qu'il ne le trahisse.

Le sentir dans ses bras ou presque. Il pouvait le faire. Le lit était assez large. A peine assez grand pour deux hommes, mais en se serrant un peu ça irait.

Il s'allongea doucement auprès de Tony, replia son bras et posa sa tête dessus. Il étendit son deuxième bras et posa sa main sur le coeur qui battait encore de façon erratique.

"Respire doucement Tony... Respire... Murmura-t-il. Je suis là.

*****

Baltimore

Le téléphone tira Maï du sommeil, elle sauta sur le portable et vit que c'était un appel d'Abby.
"Maï, j'écoute...
"Je l'ai!! Maï, je l'ai!!! Criait la goth à l'autre bout du fil. Excitée comme une puce.
"T'as quoi Abs? Demanda la jeune fille en souriant.
"Smallville.... Smallville, Kansas.
"Et?
"La ville, sur la photo. Celle de l'ami de Tony... C'est un point de départ, allez-y, foncez, McGee s'occupe de vos réservations d'avion... Expliqua Abby en se calmant un peu.

Maï secoua la tête. Elle se mit à calculer dans sa tête.

"Non. Envoie Cyb et Artémis. Nous, on est sur la route de Baltimore. On a peut être une piste pour l'autre gars. Emiliano. On peut pas renoncer. Pas là.
"Maï...
"Abby... Je te dis que c'est pas possible. Pas si Julian est aux trousses de Miliano aussi.

Le grondement de frustration de la laborantine fit éclater de rire la chinoise. Elle secoua sa tignasse brune.

"Gred va être fou de rage, mais il sera de mon avis. On ne peut pas abandonner. Prends Tim avec toi et allez-y.
"Maï!!! Je peux pas quitter le labo...
"Alors reste le mercenaire et la hackeuse, ma chérie.
"Ok. Donnes moi des nouvelles Maï Lune. Dès que vous avez mis la main sur ce mec, dis moi ce qu'il en est.
"Promesse solennelle ma belle amie. Acquiesça la jeune femme en raccrochant.

"C'est qui? Grogna Gred en regardant Maï se recoucher.
"Abby. Elle pense avoir trouvé la ville du prêtre. Smallville. Kansas.
"Smallville?
"Tu connais?
"Jamais entendu parler de ce bled. On y va?
"Non. Nous on continue vers baltimore.
"Ouais. On va décoller de bonne heure, ça ira ma jolie?
Avec une petite grimace, la chinoise hocha la tête.
"Toujours de bonne heure avec toi Gred-San.

Le black eut un sourire amusé.

"Pas de grasse mat pour le moment. On y repensera dès que tout ça sera terminé.
"Je sais Gred-San, je sais... Marmonna la jeune femme en se rendormant.

Gred la regarda dormir, elle était étrange, cette petite jeune fille.
Habillée comme dans un manga de choc, pantalon de cuir bleu, jupette en jean blanc par dessus, les boots de moto, les tee-shirts minimalistes et cet énorme blouson de cuir bleu et blanc lui aussi.
Il la soupçonnait de dissimuler une arme dans le sac à dos dont elle ne se séparait jamais.
Son regard noir était toujours en mouvement, et elle analysait les situations plus vite que lui parfois...
Et là dans son short et tee shirt à coeurs, elle semblait inoffensive.
Comme une grenade.
Sans compter le côté gothique qu'elle ressortait à chacune de leurs virées en boite. De son sac à dos magique, elle sortait une jupe longue et des mitaines noires, le tout allié à ses bottes de moto et un poil de maquillage noir et elle ne ressemblait plus à ce petit manga.
Elle se coulait dans chacun de ses rôles avec une grande dextérité, collant à chaque fois au personnage. Et Gred mourrait d'envie de voir le côté scientifique à l'oeuvre. Bien qu'une petite part de lui estime qu'il y avait probablement un truc sinistre dans la Maï scientifique.
Elle lui faisait un peu peur cette gamine.

"Dodo Gred-San.
"J'y vais, j'y vais... Murmura le noir en éteignant la veilleuse.

Les deux motos partirent au petit matin, chacun son style.
Gred et sa Harley, Maï et son CBR. Elle faisait preuve de magnanimité et ne partait pas trop loin devant, attendant gentiment Gred dès qu'il avait disparu de ses rétroviseurs.
Elle ne s'autorisait à foncer qu'en plein désert, prenant alors plusieurs dizaines de minutes d'avance, se confondant avec le vent. Eclair bleu sur la route. Et pour se faire pardonner, se chargeait de chercher les hébergements et les premières pistes dans chaque nouvelle ville.
Le duo fonctionnait à merveille et ils avaient quelques infos qui repartaient vers Baltimore. Emiliano aurait été vu par là-bas.

Le dernier motel à la périphérie de la ville, les vit s'installer. A leur habitude, ils se changèrent et repartirent en taxi. Maï était le passe droit de Gred dans tout ces endroits. Curieusement, les portes s'ouvraient sans le moindre soucis devant son regard noir.
La jeune femme fit se pencher le videur et lui hurla quelques mots à l'oreille, elle hocha la tête à sa réponse et entraîna Gred derrière elle.

"Il y a un mec qui connait Miliano. Un danseur. Viens, on va lui parler.

******


Cybélian raccrocha et tendit le morceau de papier à Artémis.

"Smallville?
"Notre prochaine étape.
"Kansas?
"Yep. On remballe et on fonce à l'aéroport.
"Ok. Je plie.

La jeune femme remit son ordinateur dans sa sacoche, Cyb avait refait les bagages, ils libérèrent la chambre en moins de quinze minutes. Une heure plus tard ils attendaient pour récupérer leurs billets et embarquer.

"On arrive où exactement?
"Métropolis. A deux heures de Smallville. On louera une voiture.
"On commence par ou?
"L'église si il en a une. Ensuite le terrain de sport et le poste de police pour finir.
"Tu as une photo de cet homme?
"Abby a dit qu'elle te l'envoyait par mail. On verra si on peut l'imprimer quelque part.

Artémise secoua la tête en souriant.

"J'ai mon Pda, je récupérerais le mail dessus. On aura la photo sous la main, sans avoir besoin de l'imprimer.
"C'est toi l'informaticienne. Acquiesça le mercenaire en souriant. Content de t'avoir avec moi.
"Merci.

Ils n'arrivèrent à Smallville que plusieurs heures plus tard, ils étaient épuisés en posant leur bagages dans le motel. Ils s'autorisèrent une brève pause avant de partir vers leurs objectifs.
Eglise et poste de police ne donnèrent rien. Il commençait à se faire tard, et ils ne se rendirent vers le stade que par acquis de conscience. Intimement persuadés de ne rien trouver. Si ledit stade était ouvert d'ailleurs. Rien de moins sûr.
A leur surprise, de puissants spots éclairaient l'endroit. Il y avait des jeunes sur le terrain et les mercenaires attendirent la fin de l'entraînement, tranquillement assis sur les gradins.
Une douzaine de personnes parlaient avec animation entre elles et une jeune femme blonde lançait de fréquents regards à Cybélian.
Artémis fronça les sourcils quand elle la vit s'avancer vers eux.

"Salut. Chloé Sullivan, je peux vous aider? Dit elle en tendant la main au blond.

Cyb lança un regard à sa compagne et rendit son salut à la jeune femme.

"Stephen Jones. Alison Matthews. Dit il en présentant Artémis. A dire vrai, nous cherchons l'entraîneur, ou quelqu'un susceptible de reconnaître une personne que nous recherchons.
"Vous avez une photo? Je suis la responsable du journal de l'école et je connais presque tout le monde ici. Proposa-t-elle avec un sourire.

Inconsciemment Artémis grinça des dents. Pas touche à Cyb.

"Ali... Montre la photo à la demoiselle. Dit il doucement sans quitter Chloé du regard.
"Bien. Tiens... C'est lui.

La jeune femme prit le Pda et observa la photo avec attention, elle secoua la tête en signe de dénégation.

"Non. Moi je ne le connais pas, mais comme cette photo a été prise ici, j'ai un ami qui le connaît peut être.
"Il est où ton ami?
"Il s'entraîne. Il sera là dans quelques minutes.

Artémis se leva lentement et hocha la tête.

"Y a des toilettes quelque part? Steph, j'en ai pas pour longtemps.

Chloé lui indiqua la direction avec obligeance, ravie de passer quelques minutes avec l'homme blond en tête à tête.
Artémis se rendit dans les vestiaires, elle croisa quelques étudiants et remarqua un jeune homme appuyé contre un mur dans le couloir.
Bel homme, chauve, une grande distinction. Une élégance naturelle. Il tourna la tête vers elle et elle vit son regard gris. Un petit sourire vint éclairer le visage fin.
Il la salua de loin. D'un hochement de tête lent.
La jeune femme lui répondit de même et se rendit dans les toilettes.
Lorsqu'elle en sortit quelques instants plus tard, elle tomba sur une scène qui n'aurait pas dû à la base, avoir de témoins.
Le jeune homme était toujours appuyé contre le mur, mais contre lui, le maintenant contre ce mur et l'embrassant passionnément, il y avait un étudiant. Reconnaissable à son blouson jaune et rouge. Il le dépassait d'une bonne tête, était très brun et ne semblait pas avoir assez de mains pour s'occuper de son ami.
Les halètements de Lex firent rougir Artémis, et la porte lui échappa des mains et se referma avec un bruit sec, faisant se tourner vers elle les deux garçons.

"Désolée. Je...Je voulais... Bafouilla-t-elle en s'éloignant à reculons avant de faire demi tour et de s'échapper en courant.
"Hé... Mademoiselle! Appela une voix.

La jeune grecque fit la sourde oreille et retourna vers les gradins où Cybélian et Chloé discutaient encore.

"Ali? Ca va? Demanda le mercenaire en voyant les joues rouges de son amie.
"Moui... Pas de problèmes, je me suis juste perdue, je... j'ai fait une crise de panique... rien de grave... Expliqua Onarluka en inventant au fur et à mesure de ses besoins.
"Encore une crise? Viens là ma douce... Dit Cyb en entrant dans le jeu et faisant comprendre dans le même temps à Chloé qu'il était déjà pris.
"Merci Steph... Mais ça va aller.
"Voilà mon ami, s'exclama Chloé en faisant un signe du bras.

Les deux jeunes hommes montèrent dans les gradins et Artémis fit face à un Lex légèrement grimaçant et un Clark rougissant.

"Hello.
"Bonsoir.
"Bonsoir... Répondit Cybélian en serrant la main du jeune Luthor.

Il avait vu le regard de sa compagne et soupçonnait quelque chose.

"Clark, Lex, Stephen recherche quelqu'un, vous avez peut être une chance de l'avoir aperçu? Alison, montrez leur la photo, ordonna la blonde, sans remarquer le regard assassin de la grecque.

Lex leva un sourcil, très intéressé par l'échange. La fille n'avait rien dit à priori, puisque Chlo ne leur sautait pas dessus et semblait trouver la familiarité de ladite Chloé envers son compagnon, un rien déplacée.

"Merci bien Chloé, dit il en se tournant vers la jeune femme. je te rappelle que ton père attend le rapport que je t'ai donné tout à l'heure. Si tu pouvais le lui porter au plus tôt...

L'ordre était implicite et la jeune femme s'empourpra et détourna le regard.

"Bien... Ok, j'y vais... hé bien bonsoir... Dit elle en faisant aller et venir son regard entre Cyb et Artémis. Une chance de se revoir? Votre enquête va peut être se poursuivre ici?

Cybélian secoua la tête et prit la main de sa compagne.

"Je ne crois pas mademoiselle. Ali et moi repartons demain. Nous avons un ami qui attend de nos nouvelles. Et cette enquête est très importante et un poil urgente. Mais merci de votre aide.

Avec une petite grimace, Chloé descendit les escaliers, saluant ses amis d'un geste du bras.

"Clark! A demain! Lex...
"Salut Chlo!

Les quatre personnes regardèrent la jeune femme s'éloigner et quand elle eut disparu, le soupir de soulagement d'Artémis fit éclater de rire les trois hommes.

"Vous ne l'aimez pas, mademoiselle! Constata Lex avec un sourire.
"Vous non plus... N'est ce pas?

Le regard de Lex vers Clark, fit rougir la jeune femme de nouveau.

"Non. Vous avez raison, je ne l'aime pas beaucoup... Elle est un peu obsédée par Clark...
"Et vous ne partagez pas... Termina Cybélian avec un clin d'oeil. Amusé de voir le jeune étudiant piquer un fard monstre.
"Mais... rien à voir avec que nous cherchons. Avez vous déjà vu cet homme? Demanda Artémis en leur présentant son Pda. C'est très important.

Lex secoua la tête.

"Non, mademoiselle. Pas vu. Clark?
"Je le connais. Dit lentement le jeune homme en observant la photo attentivement. Je l'ai vu parler à maman. Vous avez une date?

Artémis pianota sur le Pda.

"Environs deux mois. Rien de plus.
"Alors c'est bien lui. Attendez une minute.

Il sortit un portable de la poche de son blouson et composa un numéro.

"M'man?
"....
"Oui, je suis avec Lex...
"...
"Non, je vais rentrer dans un petit moment... Dis m'man, tu te souviens le match des poussins il y a deux mois?
"....
"Mais si, tu sais bien quand tu as dû préparer un pique-nique à la dernière minute...
"...
"L'homme qui accompagnait les gamins... Tu te souviens de lui? A vue de nez une trentaine d'années, brun, yeux noirs.
"...
"...Charmant? Ouais... Et papa? Oh!!!!
Clark éclata de rire.
"...
"Tu as une adresse où on peut le trouver?
"...
"Un numéro de téléphone? Maman.... Va falloir qu'on parle tous les deux...
"...
"Non! Ok. Je laisse tomber pour ce type et toi tu laisses tomber pour Lex...
"...
"Marché conclu. Je note.
"...
"Merci M'man, j't'embrasse. Oui, Lex aussi...

Il rempocha son portable et donna le bout de papier à Cybélian.

"Voilà. Il s'appelle Paolino Grazza. Il est prêtre...
"Clark. L'interrompit Lex avec un sourire. Je crois qu'ils savent tout ça. Ils veulent juste le trouver.
"Ouais... Désolé... maman ne sait rien de précis, et n'a noté son numéro que parce qu'elle lui avait promis une recette. Qu'elle ne lui a pas donné d'ailleurs.
"Ok. Merci Clark. On va essayer de le contacter. Dit Cyb en empochant soigneusement le petit morceau de papier qui était leur seule piste pour retrouver Pio.
"De rien.

Les deux jeunes gens se lancèrent un regard et se tournèrent vers Artémis.
Lex prit la parole en lui serrant la main.

"Merci. Merci de votre discrétion.
"De...De. rien. Marmonna la jeune femme.
"Allez Clark. Tes parents nous attendent. Enfin. Toi. Parce que moi... Lança le milliardaire en souriant.
"Lex!! S'exclama l'étudiant en riant. Ma mère t'adore...
"Et ton père me hait... Juste équilibre...

Avec un dernier salut, les deux garçons s'éloignèrent. On entendit un grondement et Cyb et Artémis virent passer une magnifique voiture de sport, un bras s'agita à la fenêtre et ils disparurent.

"Curieux. Dit Cyb pensivement, en grimpant dans la voiture de location.
"Quoi donc?
"Eux. Il y a un truc bizarre chez eux.
"Sorti du fait qu'ils soient ensemble?
"Ouais. Un je ne sais quoi de pas normal. Marmonna le blond en démarrant.
"Normal ou pas, en tout cas, on a un numéro de téléphone et je vais trouver l'adresse qui va avec.
"Ok la belle. On est reparti à la recherche de ce prêtre fantôme.
"Au fait Cyb?
"Ouais?
"Alison Matthews et Stephen Jones, c'est pas terrible comme noms...
"Désolé. Un manque d'inspiration soudain... Mais on est pas obligé de continuer à les porter... Dit il avec un sourire moqueur.
"Merci!!!! S'exclama la jeune femme en riant. Et dire que je hais ce prénom... T'as l'inspi magique toi...
"Désolé la belle...

La magicienne se pencha sur son ordinateur et en quelques minutes trouva la localisation du numéro de téléphone de Pio.

"Cyb... Murmura-t-elle d'une voix blanche.
"Quoi?
"Il est...
"Il est où?
"A Washington. A un ou deux blocs de chez Tony. Eglise St Andrew. Dit elle lentement, n'en croyant pas ses yeux.
"DC?
"Yep.
"OK. On rentre à la maison alors. Dit Cybélian.

Il appela Abby.

"Hello petite fille.
"Cyb! Alors?
"Ben... Jethro va être surpris.
"CYB!!!!! Hurla la gothique. Qu'est ce que vous avez trouvé!!!!
"Ben... Artémis a pu localiser le prêtre.
"YESSSSSSSSSS!!!! Hurla de nouveau Abby en sautant de joie dans son labo.
"Trouves nous deux billets d'avion, on rentre.
"Comment ça vous rentrez?
"On t'expliquera plus tard. On est crevés Abby. Dodo et a demain.
"CYB!!!!

Abby criait encore que Cyb avait déjà raccroché, il avait un sourire ironique sur le visage. Il s'installa sur le lit et attira Artémis à lui. Il l'entoura de ses bras et l'embrassa sur la tête.

"Dodo la belle.
"Cyb?
"Oui?
"Ils étaient sympa les deux garçons.
"Clark et Lex?
"Ouais.
"Clark Kent et Lex Luthor. Dit Cyb en rêvassant un peu.

Il sentit la jeune fille se raidir entre ses bras.

"T'as dit quoi?
"Clark Kent et Lex Luthor?
"Oooopsss. Marmonna la jeune fille.
"Quoi : Oops?
"Luthor. Je... Comment dire... J'ai un peu hacké par chez lui... J'ai du lui détourner deux ou trois cent mille dollars.

Le hoquet de surprise du mercenaire fit sourire la jeune fille.

"Deux ou trois cent mille dollars? Pour toi? Et t'es toujours en vie?
"Heu... C'était pas vraiment pour moi. Mais la commission était sympa. Et j'ai fait ça très discrètement. Je crois bien qu'il ne s'en est pas aperçu...
"Luthor?
"Lui ou son père. Je ne sais pas lequel...
"Artémis Ornaluka. Caro pour les intimes... Mieux vaut être ami avec toi qu'être contre toi. Grogna Cybélian en l'embrassant de nouveau avant de l'accompagner dans le sommeil. T'es pas fréquentable.
"Merci. J'adore les compliments...
"De rien. Je t'adore aussi.

*****

Le Club 25

Le jeune homme brun s'avança vers la goth et lui sourit en déposant leurs consommations devant elle et son compagnon. Un grand noir, au regard étonné.

"Miliano?

Il secoua la tête et se redressa.

"Je vais le prévenir que vous êtes là...

Maï hocha la tête et attrapa son verre, elle commença à suçoter sa paille, aspirant une minuscule gorgée de son jus de fruits.
Gred attaqua lui aussi sa boisson.
La musique qui les entourait étaient une sorte de cri primitif, sans aucune paroles. Mais résonnant d'une pulsation incroyable.
Il croisa le regard noir le Lune, la jeune femme était étrange. Elle se fondait dans cet environnement là de nouveau.
Un jeune homme vint les rejoindre, pas très grand, très mince, une chevelure châtain clair, un visage émacié. Un sourire pourtant dans ses yeux.

"Vous vouliez me voir? Demanda-t-il en s'asseyant.
"Emiliano?
"Ouais. Ca fait longtemps que personne ne m'a appelé comme ça. Dit il un peu songeur.
"Nous te cherchions. De la part d'un ami.
"Un ami?
"Un de tes amis. Précisa Lune en se rapprochant de lui.
Son regard se ferma.
"Je n'ai pas d'amis. Dit il lentement. Je n'en ai plus depuis longtemps.

Maï se renfonça dans son siège. Ne quittant pas Miliano du regard.

"Vous l'avez, lui. Vous êtes un de ses amis. Même si vous l'ignorez. Il a essayé de vous protéger depuis longtemps. Grogna Gred.
"Vous faites erreur.
"Tony. Ce nom ne vous dit rien? Demanda Maï lentement.

Le regard de Miliano devint plus dur.

"Tony? Que savez vous de Tony? Questionna-t-il d'une voix rauque. Et Pio? Vous savez ou est le Padre?

Lune et Gred se regardèrent. Ils ne s'attendaient pas à ce qu'il réagisse comme ça.

"Pourquoi?
"Parce qu'ils m'ont laissé tomber. Du jour au lendemain. Je me suis retrouvé dans les pattes d'un sale type. Il m'en a fait baver. J'ai failli mourir. Je ne m'en suis sorti que par hasard et avec une chance incroyable.
"C'était pas la chance. Marmonna Gred.
"Vous croyez? Cria le jeune homme en frappant du poing sur la table. Je me suis trouvé à l'hôpital pendant des mois, je me suis sorti de la drogue tout seul. J'ai essayé de faire quelque chose de ma vie. Pour essayer de les épater le jour où je les retrouverais. Pour qu'ils soient fiers de moi. Pour rien.
"C'était Julian?
"Qui?
"Votre bourreau.
"Non. Juan Esteban. Mon petit ami de l'époque. Il m'a protégé. Au départ...
"C'est le même homme. Marmonna Maï.
"Il m'a raconté que Tony et Pio étaient partis ensemble. A Philadelphie. Qu'ils étaient trop occupés l'un par l'autre pour penser à moi. A baiser comme des chiens. Ajouta Miliano d'une voix sèche.

Gred retint la chinoise qui avait bondi.

"Lune! Assise!
"Sâle Bâtard!!!! Hurla-t-elle en lançant son verre au visage de l'homme. Tu ne dis jamais ça!!! Je t'interdit de dire des choses comme ça sur Tony!!!JE TE L'INTERDIT!!!!

Miliano resta saisi devant la colère de la jeune femme.

"Maï... Maï... Calmes toi!!! Gronda le noir en serrant ses bras autours de la taille de la jeune fille.
"Gred...

D'un coup, Maï se laissa aller dans l'étreinte de son ami. Elle semblait tellement vulnérable.

"Et toi Miliano. Ne redis jamais un truc pareil. Tony a failli mourir pour toi. Pour toi et son ami Paolino. Alors un peu de respect. Si Lune ne te termine pas, je l'aiderais volontiers.

Lune avait repris son souffle et son calme. Elle hocha la tête.

"Nous avons des choses à éclaircir. La nuit va être longue. Alors, suis nous, nous allons dans un endroit plus calme. Et dommage pour ton costard. Ajouta-t-elle en désignant le jus qui avait imbibé le smoking blanc.
"Ouais. On verra ça plus tard. Expliquez moi... Dit le jeune homme, un peu perdu.

*****

Clinique des Hortensias CH 125


"Tony... Quand vas tu te réveiller? Se demanda Jethro en observant les infirmières qui venaient faire les soins du matin à son ami.

Il voyait le corps élancé, être manipulé, tourné et retourné sur le lit blanc. Finalement, on lui enleva le dernier bandage. Sa tête avait été rasée par endroits, pour recoudre les plaies du cuir chevelu. Mais ça faisait presque quinze jours à présent, et la tignasse châtain avait repoussé. Un peu.

Le silence retomba dans la pièce.
A peine perturbé par la musique qui ne s'était pas arrêtée un instant depuis cinq jours.
La porte s'ouvrit lentement et l'homme en noir entra. Il croisa le regard de Jethro et celui ci se leva. Reposant doucement la main de Tony sur la couverture.

"Padre Pio.
"Agent Gibbs. Le salua le prêtre en avançant vers lui.
"Je... Je vous laisse avec lui...

Paolino prit place sur la chaise aux côtés de Tony. Implicitement il n'avait pas pris le fauteuil dans lequel Gibbs passait son temps. Se réservant un autre siège. Il écoutait la musique et fredonnait par moments.
Il restait là. Silencieux. Son regard surveillant le souffle de Tony.
Il repassait dans sa tête la visite de l'agent du NCIS à l'église St Andrew.

Il avait vu cet homme aux cheveux gris entrer, il s'était avancé vers les lumignons tremblotants au pied de la statue de la Vierge. Il avait allumé deux bougies. Et était resté immobile. Pensant a ses disparus.
Puis il avait secoué la tête et avait allumé une troisième bougie. Et cette fois, son immobilité avait été différente. Un défi. Même de l'autre bout de l'église, Pio l'avait senti.
Il avait hésité et s'était avancé vers lui. Se demandant comment il allait l'aborder.
L'homme semblait farouche et blessé.
Mais à son immense surprise, quand il avait croisé son regard, l'autre homme avait hoché la tête et tendu la main.

"Padre Pio? Avait il demandé.

Paolino avait secoué la tête, la gorge sèche brusquement.

"Personne ne m'appelle comme ça. Je suis le Père Grazza.

Gibbs avait sorti sa plaque et la lui avait montré en se présentant.

"Agent spécial Gibbs. NCIS. Je dois vous parler.
"Venez.

Ils s'étaient installés dans la sacristie, Paolino avait pris un siège. Ses jambes encore tremblantes de ce nom que lui avait donné cet homme qu'il ne connaissait pas.

"Quel est le problème Agent Gibbs? Avait il demandé d'une voix dont il espérait qu'elle n'avait pas l'air aussi désespérée que ce qui résonnait dans ses oreilles.

Le regard bleu l'avait fait frissonner. Il avait pourtant vu une douceur dans ce visage marqué.

"Je viens de la part d'un ami. Un de vos amis. Précisa-t-il à regret.
"Je n'ai pas d'amis.
"Si. Peut être un seul. Mais croyez moi, il compte pour un millier d'autres. Avait dit Jethro lentement.
"De qui vous voulez parler?
"DiNozzo. Anthony DiNozzo. Tony.

Paolino avait senti ses oreilles bourdonner, la sacristie avait commencé à tournoyer lentement et il s'était retrouvé dans les bras de l'homme aux cheveux gris. Il l'avait soutenu et aidé à s'allonger par terre.
Il avait fermé les yeux. Et senti des larmes couler.

"Tony... Tony... Avait il murmuré.
"Padre...

Le prêtre avait ouvert les yeux. Et s'était relevé sur ses coudes. Plongeant son regard dans celui de Gibbs.

"Il est mort? C'est pour ça que vous êtes là? Il est mort n'est ce pas??? Bon Dieu! Je ne pensais pas que ce serait si dur... Avait il marmonné sans écouter ce que disait l'homme agenouillé à ses côtés.

"Padre... Pio! Il n'est pas mort. Mais il est dans un sale état. Pio écoutez moi... Paolino!!!

Le cri de Gibbs l'avait sorti de son cauchemar et il avait fait l'effort d'écouter ce qu'il lui disait.

"Co...Comment???
"Je disais: Tony est en vie. Enfin à peu près...
"A peu près? Comment peut on être : "a peu près" vivant? avait demandé Paolino.

Gibbs s'était assis par terre et avait fixé le jeune prêtre, puis il avait soupiré. Il avait vu le regard peiné du jeune homme.

"Il lui est arrivé une chose terrible, mais il s'en est sorti. Physiquement du moins. Pour ce qui est du reste... Il est dans une sorte de coma volontaire... Avait expliqué Gibbs lentement. La voix rauque. Et votre... Votre amitié est quelque chose qui lui tenait à coeur. Avec vous... Avec vous... Il acceptera peut-être de se réveiller.

Paolino avait vu le regard triste. Il avait compris que Tony était important pour Gibbs.
Même si il ne le disait pas.
Même si de se dire que Pio serait peut-être celui qui ferait se réveiller Tony était diablement douloureux...

Et il était dans cette chambre.
Avec son ami. Son petit frère.
Il l'aimait plus que tout et n'avait que l'envie de le serrer dans ses bras et de discuter avec lui.
Mais...
Il espérait aussi que c'est en présence de Gibbs qu'il déciderait de ne plus jouer à la belle au bois dormant.
Ne manquait plus que le baiser du prince charmant.
Imaginer Gibbs en prince charmant fit sourire Pio.
Pourpoint noir et pantalons collants. Epée au côté et petit chapeau à plume... La cape... Ne pas oublier la cape... Bien entendu!

A cet instant, l'agent du Ncis revint dans la chambre, et le voir sans l'accoutrement auquel il venait de penser un instant auparavant, déconcerta Paolino.

"Je dois y aller, Agent Gibbs. Je suis désolé... Mais j'ai des cours de catéchisme à donner et je dois partir. Dit Pio en se levant.

"Déjà?

"Trois heures déjà, Agent Gibbs... Je vous assure que je dois m'éclipser. Ciao bello, dit il à Tony en se penchant et en effleurant son front d'un baiser.

"Au revoir Padre.

La porte se referma et Gibbs soupira en revenant vers le lit, il enleva sa veste et prit place sur le lit. Prenant la main de Tony entre les deux siennes, la caressant doucement.

"Hé, bello... Tu vas te réveiller?? Tony... C'est un ordre... Murmura Gibbs. Réveilles toi... maintenant. Sinon je vais être obligé de recourir aux grands moyens... T'embrasser par exemple... Le baiser du prince...

Sans réponse de Tony, Jethro se pencha légèrement vers le jeune homme et était sur le point de poser sa bouche sur la sienne, quand il vit le regard vert filtrer sous les paupières qui se relevaient.

"Content de te revoir DiNozzo... Chuchota Jethro en terminant son geste et en déposant un bref baiser sur les lèvres de Tony.

"Jay... Parvint à dire Tony d'une voix rauque.
"Yep. Comment ça va?
"Soif...
"Ok, un instant.

Jethro lui fit boire un peu d'eau.

"Et là?
"Moins l'impression d'avoir traversé le désert. Et bouffé le sable...
"Tony... Dit Jethro en souriant.
"Je suis mort?
"Crois pas...
"On peut vérifier encore une fois?
"Avec plaisir... Dit Jethro en se penchant vers Tony.

Avec un petit sourire moqueur, il lui frappa légèrement la tête...

"Outch!! Marmonna Tony en lui lançant un regard noir.
"Alors?
"Je préférais l'autre méthode...
"Jamais content, hein?
"C'est pour ça que tu m'aimes boss... Souffla Tony dans un sourire incertain.
"Peut-être bien...
"Peut être bien quoi?
"Peut être bien que c'est pour ça que je t'aime... Dit Jethro à voix très basse.
"Pas de déclaration intempestive, Boss. Je pourrais bien avoir envie d'y croire.
"Je ne suis pas du genre intempestif...
"Je sais. Alors ne dis rien. Proposa Tony doucement. On verra. Plus tard. Quand je serais hors d'ici.
"Et qu'on en aura terminé avec Julian.

Tony ferma les yeux et rougit.

"J'ai pas rêvé, hein? Vous êtes venus me chercher à l'appartement?
"Ouais.
"Qui? Demanda-t-il, le souffle court.
"Fornell. McGee. Ducky et Palmer. Enuméra Gibbs, désolé en voyant les larmes filtrer de sous les paupières closes.
"Abby?
"Elle a eu les photos.
"Quelles photos?
"Celles que nous avons prises. Pour pouvoir ouvrir une enquête. Avec le FBI.
"T'as pas mis tes potes sur le coup?
"Cybélian et Gred.
"Huit.
"Huit?
"Huit personnes. Et hormis Gred que je ne connais pas, tous des amis. Jethro... Murmura Tony qui pleurait, je ne vais plus oser les regarder en face...
"Tony... Tony... Hey... Le consola Gibbs en se penchant sur lui et en caressant son visage, essuyant les larmes. Personne, tu entends bien, personne ne te parlera jamais de ça... Ils en sont malade. Ils ne t'en veulent pas... Loin de là... Je crois même que c'est eux qui vont avoir du mal à te regarder en face... Moi le premier.
"Toi?
"Je... Abby m'avait donné les renseignements sur Julian et je ne les ait pas consultés. Je t'ai laissé repartir là bas. C'est de ma faute si il a failli te tuer. Expliqua Gibbs d'une voix blanche. Rongé de culpabilité.

Tony plongea son regard dans le bleu porcelaine.

"Je savais aussi boss. Je savais depuis toujours. Murmura-t-il.
"Pourquoi y es tu allé?
"Pour m'éloigner de toi?

Avec un sourire triste, Jethro s'éloigna un peu.

"C'est toujours de ma faute quand même...
"Jay... Me laisses pas... Demanda Tony, d'une voix inquiète.
"Juré Tony. Juré. Je reste avec toi. Promit Gibbs en le regardant se rendormir.

L'agent du Ncis se réinstalla sur le lit, allongé contre Tony. Et cette fois, le jeune homme nicha son visage au creux de son épaule.
La chanson qu'il aimait bien vint le bercer au moment où il plongeait lui aussi dans le sommeil.

" Hoy te prometo Amor eterno, Amando te hasta mi final...


*******

OK, alors ça ira?

La traque de Julian et le happy end ce sera une prochaine fois...

Bisousmouchous

TBC
Chapter End Notes:
Rien a ajouter de plus, toujours les mêmes avertissements: BDSM, Dark Theme, Violence, Adults situations.
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