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Author's Chapter Notes:
La situation évolue. Lentement
DISCLAIMER: Those belong to their creator, and their producers, and anybody else... Except me...So sad...


Rating M


Le sel de ma vie : encore merci de votre fidélité? Oui.... Avec de gros bisous

********


Tony et les mercenaires

Clinique des Hortensias


J'ai rêvé.
J'ai senti Jethro m'embrasser.
Pas un vrai baiser de la mort qui tue, mais un léger contact de nos lèvres.
Volontaire. A ce qu'il m'a semblé.
J'aurais préféré être vraiment réveillé et pas entre deux eaux...
Mais il venait à peine de m'ordonner de me réveiller. Je ne pouvais pas lui obéir plus vite.
Mais c'était bien.
Pourvu qu'il y en ait d'autres.
Pourquoi lui ai-je donné une échappatoire?
C'est bien toi ça, on vient t'embrasser et toi, tu lui demande de patienter et si il est certain... T'es con.
Quoique...
Je ne crois pas avoir embrassé un mec volontairement. Pas depuis Pio en fait. Julian ne compte évidement pas.
Et je me demande si j'ai vraiment envie de me lancer dans une aventure pareille. Surtout avec Gibbs.
Avec Gibbs.
C'est impensable.
C'est mon patron. Voire, à l'occasion, quand il en est certain, mon ami. Mais comme... Comme amant...
Je n'y crois à peine. Je me dis que c'est un bref délire passager. J'ai projeté mes sentiments envers cet homme un peu trop loin et me voilà avec un retour de flamme incongru.
Mais je me mens. Je meurs d'envie de me lancer dans une relation normale. Même normalement pas normale. Avec un homme.
Même et surtout avec Gibbs. Je me demande comment il est. Dans l'intimité.
Je m'imagine dans ses bras. Je sais que je serais à l'abri. En sécurité. Il m'a promis de s'occuper de Julian. Et il ne sera pas seul. Je serais là.
Il est temps enfin que je sorte de ce rôle abject.
Dire que je ne l'ai jamais craint.
Pas comme on pourrait le penser. Je ne craignais que pour Pio. J'avais tellement peur qu'il lui fasse du mal.
J'avais tellement peur de ne pas arriver à me maîtriser et à le tuer un jour.
Bon, soyons honnête. J'ai eu la frousse pour ma propre peau un certain nombre de fois. L'autre cinglé étant ingérable.
Et les coups ne sont jamais agréables à prendre. Même pour un ami.
Sans compter le reste.
Mon pauvre Tony.
Pour une relation avec un mec, quel qu'il soit, il va falloir accepter d'avoir une relation sexuelle. Et ça. C 'est pas gagné.
Ce que tu as subi pendant quelque dix ans n'a pas du arranger ta libido de ce côté là.
Côté relation ... masculine...
Bien que les mains de Jethro sur toi te donnaient des frissons.
Ouais.
On verra quand je sortirais d'ici.
En attendant je suis bien.
Demain, je me déciderais à bouger. Si mes membres décident de m'obéir. Je crois bien avoir entendu des truc craquer quand il me frappait. Je me demande à quel stade de guérison je peux bien en être. Combien de temps mon coma a duré...

La musique encore me berce.

Carmina. ‘ fortuna.
Je la fredonne dans ma tête.
Mais une autre musique vient balayer celle là. Une musique lente. Continue. Insistante. Rassurante. Comme un coeur qui bat contre mon oreille.
Un coeur qui est là et me dit de tenir bon.
Le coeur de Gibbs.
Je suis couché dans ses bras et je suis bien.
Son coeur bat à l'unisson du mien et je me dis que ce n'est pas une coïncidence.
Jay...

******

La maison de Gibbs.

Le sous sol avait été épargné. Dans l'esprit de tous, il appartenait à Jethro et Tony.

Les quatre tueurs s'étaient rassemblés dans le salon et l'étage. Rejoins par le reste de l'équipe, manquaient Fornell et Ducky.

Artémis avait installé, avec l'aide de McGee, un petit QG informatique et Abby la regardait pianoter avec une admiration certaine, la jeune grecque avait réussit avec sa douceur effacée et son efficacité redoutable, à impressionner le petit génie Gothique qu'était la jeune scientifique.
Elle se concentrait sur sa recherche en spirale. Les infos étaient lentes maintenant que l'on approchait de la cible.
Julian était intelligent et il avait soigneusement dissimulé ses traces. Dans les papiers trouvés dans l'appartement, il n'y avait aucun lien. Pas la moindre piste menant à une banque, ni au moindre truc. Et Artémis commençait à perdre patience.

"Caro? Ca va aller? Demanda McGee en lui caressant l'épaule.
"Yes Mylord... Répondit la jeune femme en se laissant aller à la douceur de la caresse.

Maï et Abby avaient eu un regard curieux. Même Cybélian avait haussé les sourcils.

"T'en es où? Continua le jeune agent sans se préoccuper des autres qui les entouraient.
"Je le traque. Je me rapproche. Je sens presque son odeur. Dit elle de sa voix toujours douce et posée.

Infiniment stressante avec ses mots là.
Maï frissonna. Et Gred se rapprocha d'elle.

"Hé Manga girl, ça va?
"Bien GredSan. Bien.

La chinoise était songeuse, elle se sentait un peu larguée et commençait à se tourner vers son domaine de prédilection, après tout, Gibbs avait fait appel à elle en tant que nettoyeur. Il allait falloir commencer à mettre ça en place.

"Lune? Demanda Abby à mi-voix.
"Ma belle amie?
"Tu es où?
"Dans le donjon.
"Lequel?
"Celui dans lequel Julian va mourir. Dit elle tout à fait tranquillement.

Provoquant un hoquet quasi-général parmi les autres mercenaires et les membres du Ncis.

"Enfin... Vous ne pensez pas qu'on va le laisser en vie ce type là? Demanda Lune en lançant un regard noir au reste de l'équipe.

"Non, manga girl. Mais en général on fait comme si. On ne parle jamais de ce genre de choses.
"Enfin pas comme ça. Précisa Cyb.
"Et comment?

Le silence des deux mercenaire était éloquent brusquement.

"Ben...
"Elle a pas tort.
"Y a pas trente six façons de parler de ça.
"Ouais.
"Et puis on sait qu'on va pas le laisser en vie.
"Ouais.
"Et puis Gibbs n'a jamais dit qu'on devrait l'épargner.
"Ouais.
"Tu sais dire autre chose que: Ouais. Gred? Questionna Cybélian avec un sourire amusé.
"Ouais. Répondit le noir en riant.

Les autres se mirent à rire à leur tour, l'échange entre les deux hommes ayant attiré l'attention de tout le groupe.

"Bon, Lune, tu as besoin de quoi pour ton donjon? Demanda Gred en se tournant vers son amie.

Les deux mercenaires et Abby se joignirent à la jeune chinoise qui s'était accaparé un ordinateur. Préparant une liste de ce dont elle avait besoin.
Les yeux d'Abby se mirent à briller à l'établissement de la liste.

Tim s'était retourné vers son amie et regardait la spirale qui se formait.

"Dis, le Lord... Commença la jeune femme en hésitant.
"Oui ma Caro?
"Tu crois pas que...
"Que?
"Qu'on pourrait le faire disparaître?
"Artémis. Ca c'est le plan de Maï. Bredouilla McGee en se grattant la tête.
La grecque secoua la tête et sa chevelure voleta autour d'elle.
"Non Tim.
"Non?
"Non. Je pensais plutôt à le faire disparaître du système.
"Du système?
"Tim... C'est un des trucs que je fais pour gagner ma vie. Précisa Artémis de sa voix douce.
"Mais co... Comment? Et puis on a rien...
"On a suffisamment de trucs pour en faire un vrai fantôme. Je peux aller jusqu'à faire disparaître son acte de naissance. Ou le faire mourir.

McGee ouvrit des yeux ronds.

"Mais c'est ce qui était arrivé à DiNozzo!
"Quoi?
"Une erreur dans un rapport. Il a été déclaré mort et a eu toutes les peines du monde à faire en sorte d'être vivant de nouveau. Il a dû repasser son permis de conduire, et même son permis de tir... Expliqua Tim en s'animant un peu. Tu as une idée géniale...
"Et comme ça...
"Et comme ça personne ne le cherchera si il n'existe pas. Termina Cyb qui avait écouté leur conversation d'une oreille attentive.
"Exactement... Conclut Artémis avec un regard malicieux.
"T'es un génie ma belle. Affirma le mercenaire blond.

********

Clinique des Hortensias CH 125

Gibbs se réveilla quand l'infirmière entra dans la chambre, son froncement de sourcils fut accueilli par un regard noir. Elle haussa les épaules et le laissa se dégager de l'étreinte de Tony et descendre du lit. Il s'éloigna et s'éclipsa dans la salle de bain. Elle allait commencer ses soins matinaux quand le jeune homme se réveilla brusquement.

"Gibbs! S'exclama-t-il en voyant la femme se pencher sur lui.

L'absence de l'ex marine lui fit mal au coeur.
Il avait rêvé. C'était tout. Gibbs n'était pas là et n'y avait jamais été.
Il se laissa manipuler par la femme et ferma les yeux.

Un infime déplacement d'air et une main se posa sur son front. Moins douce. Plus grande. Pas l'odeur de désinfectant. Les doigts se déplacèrent lentement. Caressant sa joue. Lentement. Trop lentement. Hésitants.

"Réveillé?

La voix est rauque et ne s'apparente absolument pas à celle de l'infirmière. Tony ouvre les yeux et se perd dans un regard bleu porcelaine.

"Gibbs??? Murmure-t-il.

Son nom fait mal à Jethro.
Mais ce n'est que la suite logique de ce baiser malvenu. Et pourtant...
Il avait cru que ça y était. Que Tony avait compris. Qu'il était prêt à tout remettre en question pour lui. Sa vie, ses convictions.
Et le jeune homme l'avait tenu à porté de bras. Refusant de le laisser s'approcher. Lui signifiant qu'il n'avait pas envie de lui.
Il le savait pourtant. Il ne s'en était pas caché. Les flirts n'avaient été que des plaisanteries innocentes.
Il retire ses doigts de cette joue, doucement, sa main reste encore quelques secondes en l'air avant de s'éloigner. Emmagasinant encore de sa chaleur.
Tony grimace en sentant la main s'éloigner de lui, il fait un effort incommensurable et lève la main, retenant celle de Jethro.

"Je mors pas, boss.
"Je ne veux pas m'imposer.
"Tu t'imposes pas.
"Crois tu Tony? Demande Jethro en s'asseyant sur le lit, laissant leurs deux mains ensembles sur le drap blanc.

Instinctivement son pouce caresse la peau à sa porté. Le moment de vérité est là. Si tôt.

"Tu disais qu'il te fallait attendre. Je ne suis pas très fier de mon impatience, mais je ne sais pas comment faire pour attendre. Je ne veux pas te laisser t'éloigner de moi. Je veux que tu saches que je suis là.
"Je le sais. Répond le jeune homme en fermant les yeux. Submergé par l'envie de se perdre là, déjà, dans cet homme qui le protège. Sans penser aux conséquences.
"Tony...

La qualité de silence est particulière.
De celles qui précèdent les grandes catastrophes.
Ou bien, les grands moments de bonheur.

"Jethro? Dit Tony en serrant la main dans la sienne.
"Oui?
"Je suis pas facile à vivre tu sais...
"Moi non plus.
"Alors on cours à la catastrophe?
"Pas forcement. On peut faire des compromis... Proposa Gibbs avec un clin d'oeil.
"Toi? Tu sais faire ça? Répondit Tony en haussant les sourcils.
"Ca et pas mal d'autres choses.
"Ok. Je suis pour essayer. Dit le jeune homme très doucement.

Gibbs secoua la tête.

"Non. Pas essayer. Réussir. Je suis sérieux Tony. Je ferais tout pour que ça marche.
"Jay...

Le mot eut du mal à passer tant la gorge de Tony était serrée.
Il n'y croyait toujours pas. Mais était prêt à tenter sa chance.
Si Gibbs la lui proposait, alors...

La porte de la chambre s'ouvrit, interrompant là ce moment d'intimité et annonçant le retour de l'infirmière et le petit déjeuner que Tony prit, avec l'aide de Jethro.

Ils ne parlèrent plus de ce sujet là, se contentant de bavarder de tout et de rien.
Jethro ne parla pas des recherches qu'ils avaient mené, lui laissant la surprise de la découverte de Pio, le prêtre devait passer ce matin, comme il passait ces jours ci.
Gibbs savait que son absence serait mieux perçue quand son ami serait là pour le distraire, mais avant, le médecin devait venir voir Tony.
L'infirmière avait retiré les derniers drains et les capteurs cardiaques. Le jeune homme avait même été libéré de ses sondes.

La rééducation s'annonçait relativement courte, Tony n'ayant eut comme blessure grave "que" les luxations des épaules et de la hanche. Et avec le repos forcé dont il avait bénéficié, les articulations et les muscles s'étaient reposés.
Par contre, le fait d'être resté alité pendant quinze jours ne serait pas un atout pour se remettre debout dans un premier temps.
D'ailleurs quand le médecin l'aida à s'asseoir et à se lever, il sentit un vertige le saisir et ne dût qu'à Gibbs de ne pas se retrouver par terre avec le toubib.

"Doucement Tony! S'exclama-t-il en le serrant dans ses bras.
"C'est rien Boss... Juste la tête qui tourne... Marmonna le jeune homme en se rasseyant précipitamment.
"Ouais, ben, prends ton temps, y pas le feu... Grogna Jethro en le lâchant lentement.
"Je vais y aller molo, promis.
"On va aussi en profiter pour t'habiller avec autre chose, ta chemise de nuit laisse une vue imprenable à tous ceux qui passent derrière toi. Murmura Gibbs en souriant.
"Gibbs!!! S'exclama Tony en essayant de se couvrir du drap pendant que le toubib et l'infirmière se détournaient en dissimulant un sourire eux aussi.
"Je vais passer chez toi, je vais récupérer tes affaires et les installer à la maison. Et je te rapporte de quoi être présentable.
"Hé toubib! Combien de temps je vais rester là? Demanda Tony en fronçant les sourcils.
"Tout dépend Monsieur DiNozzo, si votre rééducation est satisfaisante, nous vous libérerons dans une quinzaine de jours.

Le regard de Tony se fit encore plus noir, il se tourna vers Gibbs et fit une petite grimace.

"Boss... S'te plaît...

Jethro secoua la tête.

"Pas moyen Tony... Si le toubib dit que tu dois rester ici, tu restes ici. C'est tout.
"Jay... Murmura le jeune homme en prenant la main de son ami. Si tu te portes garant, je reste chez toi, je fais ma rééduc et tu me surveilles. Nuit et jour, promis, je me défoncerais pour être opérationnel le plus tôt possible... Boss... Me laisses pas ici encore quinze jours... Je vais en crever...

Le ton de Tony était suppliant et son regard n'était pas en reste.
Un vrai chiot abandonné par son maître.
Et Gibbs se laissa avoir. A vrai dire il mourrait d'envie d'avoir Tony pour lui tout seul, à la maison et plus dans cette chambre.

"Une semaine Tony.
"Ok

Le médecin vit le regard bleu se poser sur lui et il secoua la tête.

"Je sais pas pourquoi, mais je crois qu'il n'y a aucun moyen de vous persuader que ceci est une mauvaise idée?
"Aucun.
"Donc, Monsieur DiNozzo, nous allons quand même commencer votre rééducation et vous présenter votre thérapeute, il viendra chez vous pour vous faire suivre vos exercices.
Dit le médecin en hochant la tête.
"Vous... Vous êtes d'accord? Balbutia Tony en lui lançant un drôle de regard.
"Je suis un ami du Docteur Pitt. Il m'a prévenu que face à Gibbs je n'aurais aucune chance. Qu'il obtenait tout ce qu'il désirait. Et là... Si il vous veut, vous... C'est bon, je m'incline. Pas la peine de faire traîner en longueur ce qui est inévitable.

Le grognement de Gibbs fit rire le toubib.

"Je vais lui tordre le coup à ce... ce...
"Cet excellent médecin? Compléta l'homme en riant.
"Ouais. C'est ça... Cet excellent médecin... Répéta Jethro en levant les yeux au ciel.
"Allons Monsieur DiNozzo, nous allons vous faire vous rallonger, Matias va venir dans un moment, vous lui obéissez et si il est persuadé de votre bonne volonté, mercredi prochain vous nous quittez. Ca ira?
"Promis. Juré. Toubib. Dit Tony en levant la main et en la posant sur son coeur.
"D'accord Doc. Je vous laisse avec cette tête de mule. Je reviens dans quelques heures. annonça Gibbs avec un petit sourire. Il enfila sa veste et après un regard au médecin se pencha brièvement vers le jeune homme et effleura ses lèvres des siennes.

"Travaille bien. Je reviens manger avec toi.

Tony ne répondit pas, encore stupéfait du geste que venait d'avoir Jethro, mais son esprit enregistra la douceur du contact et la promesse de retour et il se laissa aller dans ses oreillers avec un sourire béat.

*******

"Tobias?
"Gibbs? Comment va Tony? Demanda l'agent du FBI, sincèrement inquiet pour le jeune homme.
"Il est réveillé. Il va bien et rentre à la maison demain. Répondit l'homme en ouvrant sa voiture. Vous êtes occupé?
"Au FBI? Vous savez pertinemment que nous sommes payés à ne rien faire, mis à part mettre les batons dans les roues du NCIS? Rétorqua-t-il d'une voix ironique.
"Alors, chez moi dans une demie heure. Briefing. Dit Gibbs en raccrochant son téléphone.

Il eut un petit sourire en imaginant la grimace de Fornell. Mais dans un premier temps, il lui fallait passer chez Tony pour terminer de récupérer ses affaires.

Moins d'une demie heure plus tard, il arrivait chez lui avec deux lourdes valises. Il n'avait pas hésité et avait complètement vidé les placards de son agent, ne laissant là bas que les lourds manteaux et les pulls d'hivers. Ils reviendraient les chercher une autre fois.

Il fut accueilli par un hurlement de joie de la part d'Abby et les murmures de contentement du reste de l'équipe, quand il annonça que Tony était enfin réveillé et sorti d'affaire, il y eut un cri de joie et même McGee ne pu s'empêcher de verser une petite larme.
Gibbs fut ému en voyant combien ils avaient tous pensé à Tony et comme ils étaient heureux que le jeune homme soit sorti de son coma.

Dans la liesse générale l'arrivée de Fornell passa inaperçue. Et Gibbs ne remarqua sa présence qu'un bon moment plus tard. Il lui fit signe de s'installer et fit face à son équipe, attendant le rapport des dernières recherches.

Cyb se chargea de résumer les recherches d'Artémis, aidé par Tim lorsqu'il hésitait sur certains termes, sachant que l'ex marine était pour le moins perplexe par moments lui aussi.
Puis Abby fit part de l'installation du donjon de Maï, et l'opération montée pour récupérer les produits toxiques dont ils avaient besoin pour faire disparaître le corps, sans qu'on puisse remonter jusqu'à eux.

Gibbs était content des résultats de son équipe, le seul bémol, c'était encore l'absence de Julian.

"On va le trouver à un moment ou à un autre Gibbs, dit Fornell, essayant de calmer la frustration de l'homme.
"Ouais, je sais, mais quand? On ne va pas lui courir après pendant cent ans. Marmonna Jethro en se passant la main dans les cheveux.
"L'idéal, ce serait que ce soit lui qui vienne vers nous... Fit remarquer Artémis de sa voix douce.

Le silence qui suivit sa déclaration lui fit lever la tête de son clavier, la totalité des regards étaient fixés sur elle. Elle se sentit rougir légèrement.

"Quoi? J'ai dit une bêtise? Balbutia-t-elle.
"Au contraire... Répondit lentement Jethro dont l'esprit travaillait à cent à l'heure. Creusez l'idée vous autres. Trouvez moi comment le faire sortir de son trou! Et vite encore...

Fornell se rapprocha de Gibbs, lui tendit une tasse de café fumant et le fixa dans les yeux.

"Quoi?
"Vous le lui avez dit?
"Quoi et à qui?
"Pour Julian. A Tony.
"Il vient à peine de sortir du coma, Fornell, laissez le se rétablir complètement , nous en parlerons le temps venu. Dit Jethro en évitant de croiser le regard de l'agent du FBI.
"Gibbs...
"Fornell... Laissez moi faire... D'accord?
"Non. Si vous ne lui en parlez pas, c'est moi qui le fait. C'est Tony, Gibbs. Pas une victime quelconque. Vous ne pouvez pas le laisser à l'écart, il vous en voudra, et à eux tous aussi. Insista Fornell sans quitter Gibbs des yeux et en désignant le reste de leur groupe. Alors soyez clean, et parlez lui. Et avec un peu de chance, il sera partant. Et pourra même peut être nous aider, il doit savoir des choses sur ce mec que nous ignorons.
Il sera partant, Gibbs.
Mais dites le lui.
Aujourd'hui.

Le regard bleu était songeur, Gibbs savait que Tobias avait raison, mais il hésitait à tout dire à Tony.
Pas qu'il ne soit pas certain qu'il approuve la traque. Mais plutôt qu'il veuille s'en charger tout seul.
Avec un soupir, il hocha la tête et passa de nouveau la main dans ses cheveux.

"D'accord Fornell. Je retourne à la clinique tout à l'heure. Je lui parlerais.

Le regard de l'agent du FBI passa de la gravité à une toute autre expression.

"Ca y est?
"Quoi?
"Vous et lui?

Jethro sentit ses joues rougir un peu. La lueur dans le regard de Tobias était foutument amusée et complice.

"La ferme Fornell. Grogna Gibbs.

Sans se formaliser le moins du monde, Tobias leva les yeux au plafond et un petit rire s'échappa de sa bouche.

"Je parie qu'il n'y croit pas encore... Soyez un peu plus gentil avec lui qu'avec vos femmes, ça vous changera...
"La ferme Tobias... Répéta Gibbs avec un clin d'oeil.
"Envoyez lui tout mes voeux... Répliqua l'homme en se détournant et en partant aussi discrètement qu'il était arrivé.
"Merci Tobias. Marmonna L'ex-marine en terminant sa tasse de café.

Jethro monta dans à l'étage et prit une longue douche. Depuis qu'il avait pris position auprès de Tony, il s'était contenté de disparaître quelques minutes dans la salle de bain de la clinique chaque jour et n'avait jamais pleinement profité de ces moments: trop peur que Tony ne se réveille en son absence.
Alors là, il en profita, il avait un peu de temps pour lui, Tony était entre de bonnes mains et l'attendait à la clinique.
Le jet d'eau tiède lui fit un bien fou, il s'appuya au mur et laissa sa tête sous la cascade bienfaisante, il ferma les yeux et se laissa aller à la douceur de la douche. Il ne put s'empêcher de laisser ses pensées vagabonder.
Evidement c'était à Tony qu'il pensait. A ce qu'il connaissait de son corps.
Avec et sans vêtements.
Avec et sans blessures.
Sans vêtements. Comme à Cuba. Fantastiquement beau et élégant dans cette parure naturelle qu'était sa propre peau. A peine dorée. Juste ce qu'il faut. Juste la perfection.
Une perfection qui le menait hors de ses sentiers battus.
Qui lui faisait éprouver des sentiments comme il n'en avait plus.
Qui le faisait réagir comme jamais il ne l'avait fait avec un autre mâle de l'espèce.
Qui lui donnait des envies de protection, de tendresse, de bonheur partagé.
Qui lui donnait des envies de plaisirs inconnus. Jusqu'à ce jour.
Et peut être pas si inconnus puisque de penser à Tony l'avait excité et qu'il contemplait son sexe fièrement dressé contre son ventre. Avec un grondement, il posa doucement sa main dessus, le caressant lentement. Laissant la jouissance monter petit à petit. Le visage de Tony passant devant ses paupières closes et attisant le plaisir. Jusqu'à l'éclair blanc qui le laisse haletant, le souffle court, les jambes tremblantes. Se laissant glisser à genoux sous le jet tiède. Il se laissa aller, s'allongea sous la pluie fine et se mit à rire.
Ca y était.
Il avait franchi le pas.
Il était cinglé.
Il était amoureux.
Il était à Tony.
Pleinement et entièrement à lui.
Leroy Jethro DiNozzo... Pourquoi pas. C'était marrant.
Avec un sourire, il se releva et pesta contre son genou qui avait moyennement apprécié l'exercice, mais en fredonnant la chanson qu'il aimait bien, il se savonna et se rinça. Inconsciemment, il se faisait beau pour retrouver son Tony. Contrairement à ses habitudes, il enfila une chemise et un pantalon à pinces. Sobre mais élégant.
Il avait préparé les affaires pour Tony lors de son passage à l'appartement et le petit sac l'attendait dans la voiture.
Il sifflotait en descendant les escaliers, faisant se tourner les têtes.
Le sourire d'Abby et le regard de Ducky lui firent comprendre qu'il était découvert et il haussa les épaules avec une petite grimace.

"Je retourne à la clinique, vous autres, continuez à travailler pour coincer l'autre pourri. Si j'ai des infos, j'appelle.
"Au revoir Gibbs, cria Abby en sautillant, et fais de grosses bises à Tony!!! Hein??? Tu les lui fait...Gibbs!!!! Insista-t-elle en éclatant de rire.
"Abby!!!!!! Gronda Jethro en claquant la porte derrière lui.

********

Un peu plus tôt, CH 125

Matias était arrivé dans la chambre de Tony peu après le départ de Gibbs et il s'était assis sur le lit près du jeune homme. Il l'avait longuement regardé sans dire un mot. Tony n'avait pas bronché sous son regard insistant, habitué depuis bien longtemps à rester impassible sous les regards les plus noirs. Ceux de Gibbs en tête.

"D'accord. Dit le kiné en hochant la tête.
"D'accord quoi?
"D'accord pour accélérer les choses et après, vous suivre hors d'ici. Je sais que vous y arriverez.
Le vote de confiance toucha Tony.
"A quoi voyez vous ça?
"C'est en vous. Autours de vous, comme une aura. Vous y arriverez. Même si c'est très dur.

La grimace de Tony fit rire Matias.

"Vous avez souffert, vos blessures n'étaient pas bénignes. Votre corps va pas vous le pardonner de sitôt. Alors courage et on va s'y mettre le plus vite possible.
"Ok. On va essayer de s'y mettre. Approuva Tony en se redressant un peu.
"Pas la peine de vous lever. On va commencer allongé. Monsieur DiNozzo.
"Tony. Appelez moi Tony.
"Ok Tony. On y va. Allongez vous. Attention je baisse le lit.

L'homme baissa les draps et dégagea les longues jambes de Tony, la courte chemise de nuit s'arrêtait à mi cuisses. Le regard de Matias voyagea le long des jambes, prenant note de toutes les cicatrices.
Toutes ces marques qu'il devait à la folie furieuse de Julian.
Tony se sentit rougir sous le regard inquisiteur du thérapeute, mais il inspira profondément et ferma les yeux.

Matias ouvrit un flacon d'huile de massage et en enduisit ses mains, il se redressa et commença à masser l'une des jambes du jeune agent, ses mains remontant lentement le long de son mollet, puis de sa cuisse. Il fit de même avec l'autre jambe, puis commença à lentement replier la jambe, amenant le genou le plus haut possible, essayant de lui faire toucher le ventre plat. Du coin de l'oeil il observait Tony qui ne se plaignait pas, mais il vit la goutte de sueur qui coulait le long de sa tempe et redescendit la jambe doucement.
Il fit la même chose avec l'autre jambe et cette fois, le gémissement qui s'échappa de la bouche de Tony le fit arrêter immédiatement.
L'articulation et les muscles qui l'entourait étaient sensibles, Matias avait raison: ce ne serait pas du gâteau.
Et il n'avait pas encore touché à ses bras... Tony se sentit moins sûr de lui brusquement, il se demandait comment il allait pouvoir vivre chez Gibbs, alors qu'il était incapable de lever son genou. Alors monter les escaliers...
Matias remonta les draps sur les jambes de Tony et lui enleva sa chemise de nuit, dégageant ses épaules. Il le massa encore une fois et lui fit faire de petits mouvements, lui arrachant d'involontaires grognements parfois.

"Ok Tony. C'est terminé pour aujourd'hui. Dit l'homme en refermant son flacon d'huile et en rhabillant Tony.
"Alors?
"Alors c'est bon, j'accepte que vous alliez chez votre compagnon. Le fait de vous replonger dans une vie normale le plus vite possible vous fera utiliser vos muscles et vos articulations de façon naturelle, une sorte de rééducation personnalisée. Le tout combiné à quelques exercices et vous serez sur pied dans très peu de temps.

Le sourire rayonnant de Tony fit sourire Matias, il leva un sourcil et lança en blaguant:

"Par contre, dites lui de faire doucement au départ, quelques soient vos habitudes, vous n'allez pas pouvoir participer très activement au début.
"Participer??
"Sexuellement. Je veux dire... Prenez votre temps. Restez passif... Précisa Matias avec un clin d'oeil.

Il éclata de rire en voyant Tony devenir pivoine.
Et sortit de la chambre en riant.

Tony mit quelques minutes pour reprendre ses esprits et essayer de ne plus ressembler à un signal d'alarme...
Par chance un visiteur vint frapper à la porte doucement.
Lorsqu'il entra, le coeur de Tony fit un bond dans sa poitrine.
Pio!
Paolino. Son ami. Son frère... Il ne pouvait en croire ses yeux.
Il le dévora du regard, le prêtre avait pris de l'âge, tout comme lui, mais son visage était toujours d'une beauté saisissante.
Il était presqu'aussi mince qu'à vingt ans, un peu plus costaud peut être et Tony eut un sentiment de fierté en voyant l'homme devant lui.
Le prêtre secoua la tête en souriant, il se rapprocha du lit et vint s'asseoir sur la chaise qui était là.
Depuis qu'il était entré dans la pièce, ils n'avaient pas échangé un mot et cependant il semblaient qu'ils s'étaient dit tant de choses.
Pio prit la main de Tony dans la sienne et se pencha pour déposer un baiser sur son front.

"Buongiorno bello. Dit il d'une voix grave. Como vai?

Impossible pour Tony d'ouvrir la bouche, il avait la gorge nouée. Les larmes qui montaient à ses yeux. Il se promit de ne pas pleurer, mais perdit sa promesse quand Paolino lui caressa la main.

"Alors mon ami... Tu es enfin sorti de ce coma? Est ce que Gibbs est au courant? Demanda-t-il doucement. Tony? Anthony... Dis moi... Tu veux peut-être que je m'en aille?
"NON! Parvint à gronder Tony. Je t'interdis de me laisser curé. On a des choses à se dire toi et moi... Je ne t'ai pas enfin retrouvé, je ne sais pas quel miracle d'ailleurs, pour te perdre de nouveau. Alors t'es là et t'y reste! Ajouta le jeune homme d'un air farouche.
"Mio amicci... Marmonna le prêtre en soupirant de soulagement. Grazzie... Santa Madona... Grazzie mile...
"Merci d'être là...

Le silence tomba doucement entre eux et soudain la même question vint sur leurs lèvres:

"Tu m'en veux toujours? Demandèrent ils simultanément.

Pareillement surpris de la question qui venait de leur être posée.
Tony secoua la tête et fit un signe à Pio, lui laissant la parole.

"Juan m'a dit que tu m'en voulais. Que tu... Tu ne me pardonnerais jamais. Que tu ne m'avais jamais pardonné, finalement...

Tony ferma les yeux et gronda de colère, mettant Pio mal à l'aise brusquement.

"Si un jour je le tiens... Je lui fais la peau... Je te le jure Paolino. Je vais le tuer de mes mains... Dit Tony d'une voix rauque. Pour ce qu'il nous a fait. A toi et à moi. Pour tout ce qu'il nous a fait pendant tout ce temps...

"Tony... Murmura la prêtre doucement... Il faut voir plus loin et pardonner... Nous n'avons...

"Pio. Je n'aurais pas de pitié. Il m'a servi les mêmes mensonges qu'a toi... Et m'a fait chanter pendant tout ce temps. Te menaçant à travers moi. Il s'en est fallu de très peu que je ne meure de sa main il y a une quinzaine de jours. J'en suis sorti grâce à Gibbs. Et je n'avais déjà pas très envie de lui pardonner quoi que ce soit... Alors toi... Ca. Je lui pardonne pas. Et tu feras en sorte de me faire pardonner par ton Dieu, parce que je vais le retrouver et le tuer. Gronda le jeune homme en fronçant les sourcils, son regard vert ayant tourné au noir.

La froideur dans la voix de son ami fit frissonner le prêtre, brusquement, il réalisa que ce que ne lui avait pas dit Gibbs devait être plus que douloureux pour Tony. Il se demanda si il arriverait à savoir ce qu'il s'était passé pendant ces dix années.

"Non.
"Non?
"Non. Je ne te dirais pas tout. Je ne peux pas le faire. Dit Tony à voix basse. C'est très personnel et je l'ai déjà dit à quelqu'un. Je ne pourrais pas le dire une deuxième fois. Même si je t'adore Pio, il y a des choses que je ne peux pas partager.
"Tony... Mio Tony... Murmura Pio en caressant sa main. Je suis tellement désolé de ce que tu as subit toutes ces années... A cause de moi. Je sais que c'est à cause de moi, ton ami me l'a dit. Il m'a dit que tu étais un ami qui en valait mille. J'ai compris que quoi qu'il se soit passé, tu l'avais fait pour moi. Tu as failli mourir et je ne savais même pas ou te trouver. Ou te joindre. Juan me faisait passer des enveloppes et des adresses, il venait parfois, tous les deux où trois mois, il me donnait de tes nouvelles, mais me disait que tu ne souhaitait pas me voir, ni me parler... Mais je continuais à t'écrire. Tous les mois. Pio parlait pour lui, il ne savait pas si Tony l'entendait, mais il continuait à dévider ses pensées.Il n'entendit pas le grognement de désespoir de son ami.
"Tu m'écrivais? Tous les mois?? Pendant toutes ces années? Murmura-t-il au bord des larmes.
"Que... Quoi??? Pio revenait au présent et à Tony, ses questions arrivèrent enfin à son cerveau. Tu... Tu... Tu as bien reçu mes lettres? Hein? Balbutia-t-il.
"Jamais... J'ai jamais su quoi que ce soit. Affirma Tony en secouant la tête lentement. Jamais.

Le silence cette fois était inconfortable. Et Pio remercia le ciel quand la porte de la chambre s'ouvrit sur Gibbs. L'homme entra et serra la main du prêtre avant de se pencher sur Tony et de lui voler un baiser.

"Jay?
"Ca va Tony? Demanda-t-il en prenant place sur le lit, à côté de son agent.
"Yep... Tu savais pour Pio?

Gibbs hocha la tête et eut un petit sourire.

"Ouais. Content de l'avoir retrouvé?
"Tu peux pas imaginer à quel point! S'exclama Tony en souriant. Je me demande juste combien de temps nous avons devant nous? Avant qu'il ne reparte...
"Je crois bien que t'as pas à t'inquiéter de ça... N'est ce pas Padre?
"Je... Je ne comprends pas?? Dit le prêtre un peu étonné.
"Tony, Pio est à la paroisse St Andrew. A deux blocs de chez toi. Enfin de ton ancien appartement... Tout dépend si tu veux y retourner... Expliqua Jethro en entremêlant ses doigts et ceux de Tony.
"St Andrew? Répéta le jeune homme lentement. Dire que j'ai toujours voulu m'y arrêter pour renouer avec une chorale... Mais j'ai jamais eu le temps... Quand à l'appart... Je...Je ne crois pas que j'y retournerais... Enfin... Si je me trouve un toit d'ici la semaine prochaine... Ajouta-t-il avec un sourire.

La main de Jethro effleura la tête de son ami, une caresse plutôt que la claque habituelle.

"Idiot.
"Moi aussi je t'adore... Répondit Tony en riant.

Paolino les regardait avec une drôle de lueur dans le regard, à la fois triste et heureux. Il se leva et attendit que leur attention se reporte sur lui, avant de les saluer, prenant congé, mais promettant une prochaine visite le plus tôt possible.

"Tony vous donnera notre adresse, Padre. J'ai votre numéro de téléphone, ne vous en faites pas, il vous appellera dès son retour, mais en attendant, passez aussi souvent que vous le souhaitez..
"Merci Gibbs... Dit le jeune prêtre en lui serrant la main. Soignes toi bien bello... lança-t-il à Tony en posant la main sur sa tête brièvement.

La porte se referma sur lui et Gibbs se détendit imperceptiblement. Content de se retrouver seul avec son ami.

"Jay? Ca va? Demanda Tony en serrant la main de l'homme aux cheveux gris.
"Pourquoi tu me demande ça?
"Je sais pas... Je sens que tu me cache quelque chose... Ou que tu veux me dire quelque chose... Tu...Tu veux laisser tomber?? Dit il dans un souffle.
"Te laisser tomber? Toi? Gronda Jethro en se penchant vers lui, je t'ai, je te garde... Idiot.
Par contre... J'ai des aveux à te faire...
"Vas-y. Je t'écoute.

En résumant pas mal, Jethro raconta tout à Tony, lui parlant de l'équipe des mercenaires, expliquant les recherches jusqu'à présent, la découverte de Pio, celle d'Emiliano.
Et la traque.
La recherche en spirale qui stagne. La volonté de tous de ne pas le laisser s'en sortir. Le plan pour se débarrasser du corps de Julian.
Au fur et à mesure de ses explications, Gibbs voyait le visage de Tony s'assombrir, il commençait à se demander si celui ci n'allait pas lui demander de stopper là le tout.

"Jethro? Donc, si j'ai bien compris, vous piétinez légèrement? Dit Tony. Je crois bien que le mieux se serait de l'attirer à nous si nous voulons faire quelque chose... Je sais qu'il avait préparé son départ de longue date... J'ai des trucs, insignifiants, mais qui mis bout à bout peuvent nous donner des indices...
"Comment ça: des trucs?
"Des bribes d'infos, je fouillais dans ses papiers dès qu'il n'était pas là, je récupérais ce que je pouvais dans ses notes, ses messages sur le répondeur. Un peu partout quoi... Répondit Tony lentement.
"Tu as ça ou?
"Ma banque, j'ai un coffre. Je ne suis pas si bête.
"T'es loin d'être bête. Au contraire... Murmura Gibbs en caressant la main de Tony.
"Merci Boss...

Avec un sourire Tony essaya de se redresser et tenta de se dégager des draps. Mais les gémissements de douleur que lui arrachèrent ses mouvements firent bondir Jethro.

"Hey!!! Tu fais quoi? Tony!! S'exclama-t-il en le maintenant le plus doucement possible dans son lit.
"On y va... On va à la banque, Jay... Faut pas qu'on attende, il risque de disparaître pour de bon sinon. Marmonna Tony en tentant d'échapper à la poigne de fer qui le maintenait.
"Pas question. Tu ne bouges pas. Le toubib a dit que tu pourrais sortir bientôt, restes tranquille. Intima Gibbs en relâchant légèrement son étreinte.
"Gibbs... Aides moi... faut qu'on aille à la banque, maintenant.
"Tony! T'arrives pas à tenir debout, encore moins à marcher, alors au lit!!! Insista Jethro.

Devant son air déterminé, le jeune homme céda, en fait, les quelques mouvements tentés lui avaient fait mal à hurler...

"Dis moi quelle banque, tu me fais une procuration et c'est bon, non?
"Non. J'ai explicitement dit que sans une procuration signée par moi devant le responsable de mon compte, toute procuration devrait être refusée. J'avais trop peur que Julian ne découvre le coffre et ne me force à signer un papier de ce genre.

Gibbs leva un sourcil.

"Un peu parano non? Murmura DiNozzo en baissant les yeux.
"Prudent, je dirais. Constata son ami.
"Alors, on y va?
"Tony...

De nouveau le regard se fit suppliant et Gibbs eut un sourire amusé.

"Pas besoin de me faire ce regard de chien battu...

Tony baissa les yeux et un peu de rouge monta à ses joues de nouveau. Gibbs se baissa vers lui et s'approcha de son oreille.

"T'es très sexy quand tu rougis... Chuchota-t-il avec une grimace canaille.

Tony ferma les yeux, se renfonça dans son oreiller et rougit de plus belle. Quand il rouvrit les yeux, se fut pour plonger dans un regard bleu porcelaine qui pétillait d'humour.

"Gibbsss!!!!! Gronda-t-il, franchement amusé par l'attitude de son ami. C'est quoi ces remarques?
"La vérité? Je peux en profiter maintenant, non? Demanda Jethro, d'une voix incertaine.
"Hey... Bien sur que tu peux dire ce que tu veux! S'exclama Tony en prenant sa main. Ca me surprend un peu venant de toi... Enfin... Déjà...
"Trop rapide?
"Mmm?
"Non?
"Non... Dit Tony en riant. Ca me va... Bizarrement ça me va très bien. Ajouta-t-il doucement.
"Tant mieux. Conclut Jay en se penchant pour embrasser Tony.

Rien de plus qu'un léger bécot de nouveau, mais amplement suffisant pour l'instant.

"Ton banquier? Reprit Gibbs après un moment, t'as quoi comme relations avec lui?
"Aucunes à part la banque pourquoi?
"Si tu l'appelles, il viendra ici pour la procuration?
"Tu le persuaderas de venir si je n'y arrive pas?
"D'après toi?
"J'me fais pas de soucis... Remarqua Tony en levant les yeux au ciel... Le menace pas c'est tout ce que je te demande...
"Je peux donc le ramener menottes aux poignets?
"Ca non plus!! Jay!!
"D'accord... Je pourrais être diplomate.
"D'accord. Je préférerais que tu envoies McGee... Sans vouloir te vexer...

Avec une petite grimace, Gibbs passa le combiné téléphonique à Tony.
De mémoire il fit le numéro de téléphone de sa banque et parvint à convaincre son conseiller personnel à passer à la Clinique des Hortensias dans la journée, afin d'établir une procuration au nom de Gibbs.

Quelques heures plus tard, Jethro sortit de la salle des coffres muni d'une enveloppe et d'un carnet.
Il ne prit pas la peine d'examiner les documents, les confiants aussitôt à McGee qui se chargea de les apporter à la coalition, Gibbs préférant rester au chevet de Tony afin de hâter sa convalescence en surveillant sa rééducation.


Artémis hérita de l'enveloppe, elle récupéra les documents, faisant passer les photos contenues dans celle ci à Abby afin qu'elle les examines.
McGee se chargeait de lire le journal couvert de l'écriture appliquée de Tony.

Ducky, aidé de Cyb et Maï, tentait de préparer à manger, sous l'oeil effaré de Gred, qui verdissait à vu d'oeil.

D'un coup un cri de triomphe venant du salon les fit sursauter et se précipiter dans la pièce.

Artémis leur lança un regard brillant de plaisir, les joues rouges.
Elle haletait, un peu essoufflée.

"Je l'ai!! Ca y est!!! J'ai trouvé Julian!!!!!

******


Comment ça je vous ai fait attendre aussi longtemps pour ça?

Ben si...

Bisousmouchous
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