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Disclaimer: Les personnages du Ncis et leurs interprètes ne sont pas à moi. On s'en doute
un petit peu, je serais richissime sinon, avec un harem pareil... Soupir....

Rating M? Je ne sais pas vraiment sur ce chapitre...


Le sel de ma vie:

Mes chers lecteurs et lectrices, Merci de me suivre dans une fic qui est aussi éloignée de mes rêves bleus et roses habituels...

Je vous bise

Note de l'auteur: Attention toujours BDSM. Violence: verbale, physique et abus mental. Sans compter le reste...

*******

Tony et Tobias


Gibbs se réveilla avec un poids sur l'estomac, non qu'il ait trop bu ou mangé la veille, mais le bras de Tony pesait son poids.
Il resta les yeux fermés un moment, écoutant avec plus d'attention encore que d'habitude les bruits de la maison. Un fond de paranoïa en éveil à l'idée que Julian les ait retrouvés.
Mais non.
Rien.
Rien d'autre qu'une respiration apaisée, en plus de la sienne.
Il se décida à ouvrir les yeux, en plus de son bras sur lui, Tony avait enfoui son visage dans son cou. Et quand il tourna la tête, il mit son nez dans une masse de cheveux châtains foncés. Qui le chatouillèrent un peu.
En essayant de bouger, Jethro se rendit compte qu'il avait agit comme Tony et l'avait entouré de son bras.
Ils étaient intimement enlacés.
N'ussent été les couvertures qui les séparaient, la situation eut été embarrassante.
Gibbs sachant pertinemment qu'il se réveillait avec la même érection matinale que la plupart des hommes, se trouver confronté à celle de Tony contre lui eut été...
Bizarre.

Et non ça ne lui faisait pas encore ce truc au niveau de l'estomac quand il pensait à Tony...

NONONONONON.

Non. Un point c'était tout.

Alors pour quelle raison il était bien là? Hein gros malin???

Femmes.

Il couchait avec des femmes, voire, les épousait, en divorçait aussi, mais c'était un détail.

Avait aussi le chic de tomber sur des criminelles quand l'une d'entre elles l'attirait.

Ou sur une nymphomane manipulatrice comme Charlie.

Ouais, ben il y réfléchirait plus tard, là, il fallait se lever, Fornell n'allait pas tarder.
Il se surprit à caresser doucement Tony sur le bras pour le réveiller.

"Tony??? Tony... Murmura-t-il.
Un grognement lui répondit:
"Jet... J't'adore moi aussi, mais laisses moi dormir Love, j'suis crevé...

Love?
Tony l'avait appelé Love?
Il carburait à quoi? Il n'avait pourtant ni bu, ni fumé hier au soir, et Jethro était intimement persuadé que les pilules que lui avait donné Ducky ne provoquaient pas d'hallucinations...
Et pourquoi ça lui faisait encore ce truc à l'estomac de s'entendre appeler Love par un Tony endormi?

"Heu... DiNozzo?? Dit Gibbs d'une voix un peu rauque. Je peux récupérer mon bras?

Le jeune homme se figea.
Il était réveillé et bien réveillé même. Il avait un doute.
Est qu'il rêvait quand il avait appelé Gibbs, Love, ou est ce qu'il l'avait dit à voix haute?

"Tony?? Je sais que t'es réveillé... Marmonna Jethro.

Tony essaya de bouger le plus naturellement possible, comme si se réveiller dans les bras de Gibbs était naturel!!
Il enleva son bras et se tourna, libérant le bras de Gibbs à son tour.

"Merci... Debout, Fornell doit passer à sept heures et s'il nous trouve dans le même lit il ne va même pas continuer à se poser des questions, le connaissant, il va sauter aux conclusions...
"A bon? Parce qu'il se pose des questions sur nous? Demanda Tony en se redressant brusquement.
"Non, enfin, j'en sais rien... Grogna Jethro en se libérant de sa couverture et en se levant.
Il fit un passage rapide à la salle de bain et trouva Tony debout, vêtu de son jogging et de son tee shirt.

"Tu as le temps de te doucher si tu veux, je prépare le café. Proposa Gibbs en essayant de ne pas fixer Tony plus que de raison.
"Ouais. Merci. T'as mon sac quelque part?
"Besoin de ton ordi?
"Non, rasoir et sous vêtements... Répondit Tony avec un petit sourire moqueur.
Jethro se sentit rougir un peu. Décidément il était à la masse complet...
"Ouais en bas, je te le monte si tu veux.
"Merci boss...
"Mmm... Grogna Gibbs en sortant de la chambre avant de dire une connerie supplémentaire.

Tony se rendit dans la salle de bain, peu enthousiaste avec l'idée de se retrouver confronté à lui même. Il se disait que depuis la veille et puisqu'il ne s'était pas soigné de nouveau, son dos devait être dans un sale état.
Pour ses fesses et ses jambes, il ressentait les brûlures à chacun de ses gestes, ce ne devait pas être fameux non plus. Il aurait eu besoin de ce savon antiseptique que Julian achetait. Ca désinfectait et ça soulageait la douleur. Et il guérissait plus vite.
Ce n'était pas la première fois qu'il devait soigner les débordements de Julian.
L'homme était devenu plus violent et moins attentif avec lui.
Ces quelques mois, depuis son retour, Tony avait connu plus de dégradations qu'il n'en avait subi ces dix dernières années.
Julian se droguait, plus que d'habitude. Du crack.
Mais il pensait à son petit boytoy comme il se plaisait à dire.
Tony aurait largement préféré qu'il l'oublie un peu.
Il n'avait pas digéré de le retrouver à DC, "enlevé" par Gibbs. Il l'avait pris comme un affront personnel, le fait qu'il soit en prison à cet époque là et que Tony ait accepté de le laisser tomber pour tenter de prendre un nouveau départ, l'avait mis dans une rage folle. Il avait retrouvé son boytoy sans grand problèmes, chose qui avait été favorable à Tony, il avait tenté de lui expliquer qu'il n'avait pas eu le choix, que Gibbs l'avait embarqué sans lui laisser le temps de le prévenir, puis ensuite il l'avait eu tellement à l'oeil, surtout en tant que membre d'une agence gouvernementale, qu'il avait impossible pour lui de prendre des nouvelles et de se rapprocher de Julian.
Deux ans.
Ca c'était le point défavorable pour Tony, Julian estimait qu'en deux ans, il aurait bien pu se débrouiller pour lui envoyer des nouvelles.
A dire vrai, Tony n'était pas stupide, il savait que Julian le retrouverait, il espérait juste qu'il se serait lassé de lui. Trois ans de prison n'était pas cher payé pour le trafic de drogue dans lequel il avait été impliqué, mais dans un coin de sa tête, Tony priait un peu pour qu'il n'en sorte pas. Pour qu'il se fasse tuer en tôle. Mais la racaille a la vie dure. Et rien de ce qu'il n'espérait ne s'était réalisé.
Et il se trouvait présentement dans la salle de bain de Gibbs. A devoir prendre la résolution de se coller sous la douche. Il baissa le pantalon de sport, se retrouvant en boxer, il n'osait pas croiser son regard dans le miroir. Il releva lentement le tee shirt. Ses bras étaient plus courbaturés encore que la veille.
Il eut du mal à ôter le vêtement, il sentit des déchirures quand il se décolla de certaines des plaies qui avaient dû suinter. Lui arrachant un petit cri de douleur.
"Tony... Serres les dents. Si tu ne veux rien dire à Gibbs, alors fermes là, afin qu'il ne sache pas. Marmonna Tony en relevant la tête. Croisant un regard perdu dans la glace. Il vit de la sueur perler sur son front, il était pâle. Il laissa tomber le tee shirt par terre et se força à faire le compte rendu des dégâts.
C'était plus flagrant encore que la veille. Les traces qui marbraient son torse, coups de cravache et de poings. Zébrures violacées.
Il ne l'avait pas épargné.
Les pointes de ses seins étaient encore sensibles et rougeâtres. En retenant son souffle il se retourna, et essayant de voir la glace par dessus son épaule, se rendit compte que ce qu'il sentait était encore bien moins impressionnant que ce qu'il voyait.
"Et merde... Ca va encore coller, faut que je me trouve un truc... Marmonna le jeune homme.
Refusant de s'appesantir sur le sujet il enleva son boxer et rentra dans la douche, se savonnant avec le gel douche de Gibbs. Pas antiseptique pour un sou, mais peu importait. Le nettoyage lui fit du bien, l'eau était délicieusement tiède contre sa peau enflammée. Avec une grimace et un fard monstre, il savonna ses fesses et son sexe. Le plastique transparent n'était pas physiquement gênant, c'était assez léger et presque confortable. Juste humiliant.
Le but de Julian. Humilier Tony. Lui montrer qu'il lui appartenait. Que s'il se rebellait...
Mieux valait ne plus y penser.
Le jour où il expliquerait tout à Gibbs, ce jour là, il serait libre.
Si Gibbs ne le virait pas.
Dans ce cas là aussi il serait libre, parce que sans le Ncis, il ne résisterait pas longtemps, sa patience était à bout.
Il ne se voyait pas continuer encore.
Et Il lui pardonnerait.
Il l'espérait.
"Tony? Tes affaires... Dit la voix de Jethro derrière la porte.
"Je suis dans la douche, laisses les par terre, je vais les prendre après... Cria Tony. Merci Patron!!
"Tony!!! S'exclama Jethro avec un sourire.
En secouant la tête il commença à sortir de la chambre. Il mourrait d'envie de rester là et de voir ce que Tony lui cachait si soigneusement. Si il se dissimulait dans un angle de la chambre, il pourrait le voir sans que lui ne l'aperçoive.
D'autre part, espionner Tony ne lui plaisait pas. Il préférait qu'il se confie de lui même.
Il retourna à la cuisine.
Préférant s'éloigner de la tentation.
Et puis Fornell n'allait pas tarder à arriver.
Tony vint le rejoindre quelques minutes plus tard, il avait revêtu le tee shirt qu'il lui avait mis sur son sac, ainsi qu'un jeans quelque peu usé.
"Merci pour les fringues Jethro... Dit Tony avec un petit sourire.
"De rien, je vais me doucher, si quelqu'un frappe, tu lui demande sa plaque et...
"... et je ne laisse entrer que Fornell !!! L'interrompit DiNozzo en riant. J'ai compris Boss.
Avec une petite claque sur le derrière de sa tête, Gibbs sortit de la pièce.
Laissant un Tony rêveur.
Gibbs avait été remarquablement discret sur le coup des vêtements. Il lui avait de nouveau passé un tee shirt à manches longues et le jeans, s'il était usé, lui allait parfaitement.
La sensation de porter ses vêtements le faisait frissonner.
Il sentait son odeur sur lui, le réconfortant encore un peu plus. Profitant de l'absence de Gibbs, Tony se débarrassa du plug qu'il enfouit dans le fond de la poubelle. Il était appuyé au comptoir, il n'envisageait pas de s'asseoir pour le moment, soupçonnant un déplacement dans peu de temps, ses vêtements allaient le faire souffrir à ce moment là, pas la peine d'en rajouter.
Gibbs redescendit avant que l'agent du Fbi n'arrive, il se servit une seconde tasse de café et s'appuya lui aussi a un comptoir.
Celui qui faisait face à Tony. Ils burent leur café sans un mot.
Jethro attendait et Tony hésitait.
Une série de coups frappés sur la porte vint interrompre ce face à face. Tony eut un regard traqué jusqu'à ce que la voix de Tobias ne leur parvienne.
"Gibbs!
"J'arrive! Cria Jethro en posant sa tasse. Il posa sa main sur le bras de Tony en passant.
Calmes toi. C'est Fornell, pas Julian.
Le jeune homme hocha la tête, reprenant son souffle.
"Tobias... Entrez.
"Gibbs. DiNozzo... Dit l'agent en entrant et en serrant les mains tendues.
"Agent Fornell.
"Faites comme votre patron, appelez moi Tobias quand nous ne sommes pas en service.
"Tobias... Répéta Tony.
"Vous êtes prêts? Demanda-t-il en se retournant vers l'homme aux yeux clairs.
"Tony?
"J'ai mon ordi. J'ai besoin de rien d'autre, quelques fringues dans quelques temps, mais ça mis à part...
Jethro hocha la tête et les laissa dans la cuisine, il fit une apparition éclair dans sa chambre, fourra quelques tee shirts, pulls et sous vêtements dans un sac, y ajouta les crèmes que Ducky lui avait fourni. Et redescendit rapidement.
"On y va.
"Le chef a parlé. Se moqua Tobias en se levant et en terminant sa tasse de café.
Tony acquiesça avec une grimace.
Les trois hommes montèrent dans le SUV et Gibbs démarra à son habitude: sur les chapeaux de roues. Tobias avait pris la place à l'avant et Tony s'était installé à l'arrière, il ferma les yeux au bout de quelques minutes, s'endormant à nouveau.
Le trajet fut assez long, ils sortirent de la ville et s'enfoncèrent dans la campagne environnante, Fornell fut remarquablement silencieux, il ne posa aucune question à Gibbs, sachant de toutes façons qu'il n'aurait aucune réponse.
Mais il surveillait DiNozzo du coin de l'oeil dans le rétroviseur et se rendit compte qu'il n'était pas dans son état normal, même endormi, il semblait souffrir. Fornell était tout, sauf stupide, il revit le jeune homme dans la cuisine, son attitude plus raide que sa grâce habituelle, ajoutée à ce qu'il voyait, lui fit comprendre ce qu'il se passait.
"C'est vous? Demanda-t-il à Jethro sans quitter Tony du regard.
"Moi quoi, Fornell?
"Vous qui le frappez?
"Ne dites pas de bêtises. Vous me décevez... Gronda Gibbs.
"Je devais poser la question, vous le savez.
"Et si je vous mens?
"Vous ne faites jamais ça.
"Vous me surestimez Fornell.
Tobias secoua la tête.
"Non. Je commence à vous connaître.
"Ce n'est pas moi. Et ne lui en parlez pas. Il ne m'en a pas parlé. Je sais à peine de quoi il retourne. Mais je ne veux pas qu'il en meure.
"Je sais. Conclut Fornell en jetant un bref coup d'oeil à Gibbs, avant de reprendre sa veille.
La fin du voyage se passa en silence, en traversant le dernier bastion de civilisation avant de partir pour la rase campagne, Fornell fit arrêter la voiture devant un minuscule centre commercial, il fonça dans la pharmacie et fit l'achat de quelques produits de première urgence. A son retour, Tony était éveillé et Tobias joua les baby-sitter alors que Gibbs allait acheter quelques provisions.
"Pourquoi vous êtes là Fornell? Demanda le jeune homme en essayant de grimacer le moins possible en tentant de se redresser.
"Parce que votre patron a demandé mon aide?
"Et depuis quand vous aidez Gibbs?
"Depuis qu'il me le demande, DiNozzo... Répondit Tobias avec une grimace.
"Ohh...
"Ne l'écoutes pas Tony, il ment comme un arracheur de dents... Dit Jethro avec un sourire amusé en remontant dans la voiture. Tiens, manges quelque chose et si il en reste, donnes en à Fornell.
"Trop aimable Gibbs...
"Moi aussi, je vous adore Tobias.
Tony essaya de ne pas éclater de rire, mais au regard que lui lança l'agent du Fbi, il dût convenir qu'il n'avait pas vraiment réussit son coup.
"Désolé Tobias.
"Méfiez vous DiNozzo, vous lui ressemblez de plus en plus...
"Tony. Vous pouvez m'appeler Tony, vous savez.
Leur regards se croisèrent dans le rétroviseur et Tony fut surpris de voir que l'agent du Fbi était touché par sa proposition.
Et qu'il s'inquiétait réellement pour lui.

Ils traversèrent les bois, rejoignant un petit lac, en le contournant, ils arrivèrent à un chalet. Lorsque le SUV s'arrêta, le silence retomba et les bruits de la nature reprirent leur cours.
"On est ou? Demanda Tony en descendant de la voiture.
"Chez mon ex femme. Répondirent les deux autres hommes en même temps.
Tony éclata de rire en voyant la tête des deux agents.
"Gibbs?
"Elle a épousé Fornell après avoir divorcé de moi. Expliqua sommairement Gibbs.
"Et a divorcé après avoir rencontré plus riche que moi. Ajouta Tobias.
"Et la maison?
"J'ai gardé un double des clefs. Dit Fornell en s'éloignant vers le chalet. Elle me tuera quand elle saura que je me suis servi de ces clefs pour Gibbs.
"Si elle ne m'a pas tué avant. Répliqua Jethro.
"C'est quelle épouse, demanda Tony un peu curieux. Celle du fer Numéro sept ou celle de la batte de base ball?
"La batte. Répondirent de nouveau les deux hommes en choeur.
Tony se mit à rire de nouveau, il ne savait pas pourquoi, mais il se sentait en sécurité. Julian ne le trouverait pas ici.
Il allait pouvoir se reposer vraiment.
Il allait pouvoir essayer de s'en sortir.
Réellement cette fois ci. Pas en priant vaguement un Dieu qui l'avait abandonné.

Fornell fit faire le tour de la maison à Tony alors que Gibbs inspectait le périmètre. Il connaissait l'endroit par coeur, mais préférait s'assurer des points dangereux.
Ils se retrouvèrent dans le salon.
"Je suis désolé Tony, mais les parents de Deirdre ne sont pas aussi modernes que vous, vous allez vous ennuyer, il ne doit y avoir qu'un magnétoscope dans un coin et peut être quelques vieux films. Pas de câble, non plus j'en ai peur.
Tony haussa les épaules avec fatalisme.
"Je m'y ferais Tobias. Ils ont l'air d'aimer la musique, c'est déjà ça... Dit le jeune homme en caressant du bout de ses doigts quelques dizaines de CD.
"Opéra et musique classique, je le crains.
Tony lança un regard à l'agent du FBI et une légère rougeur colora ses joues.
"J'ai vu. Ca ira.
Le regard de Tobias fut nettement plus interrogatif cette fois en entendant le ton de la voix de Tony.
Qui n'expliqua rien.

"Merci Fornell.
"Remerciez Gibbs. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, vous avez mon numéro. Mon chauffeur doit m'attendre. Dit l'homme en sortant.
Gibbs l'attendait, au volant de la voiture. Ils partirent sans autre au-revoir.
Tony fit le tour du salon et découvrit une grande télé dissimulée dans un meuble ancien, un lecteur de DVD et des dizaines de films.
"Je crois bien que vos ex-beaux parents ont évolué les gars... Dit il avec un sourire. Je vais me régaler avec ça...
Tony referma le meuble, préférant mettre un peu de musique, il fit le tri des CD, opéras d'un côté, classique basiques de l'autre et quelques chants religieux aussi.
Son regard s'éclaira en trouvant le Carmina Burana.
Il avait toujours adoré celui là.
Il installa le disque et poussa la sono.
Ce n'étaient pas les voisins qui allaient venir se plaindre.
Savourant les premiers morceaux, il commença à s'installer dans la maison, le sac de pharmacie que Fornell avait acheté, était resté sur la table dans la cuisine, Tony en vérifia le contenu, se demandant ce que l'agent avait eut de si pressant à acheter, surtout pour l'abandonner là.
Son sourire s'effaça en voyant les produits antiseptiques et cicatrisants. Des anti-douleurs. De la gaze, des bandages.
Tout ce dont Tony aurait eu besoin pour se soigner.
Comme s'il avait su.
Que lui avait dit Gibbs?
"C'est un bon agent, Tony. Pas un crétin non plus. Il a juste demandé si c'était moi qui te frappait. Je ne sais pas si je serais encore en vie si j'avais dit que c'était le cas. Dit la voix de Jethro venant de l'entrée de la pièce.
Tony avait été tellement perturbé par les produits, sans compter la musique qui jouait à tue tête, qu'il n'avait pas entendu Gibbs revenir.
Le visage qu'il tourna vers l'homme aux cheveux gris était pâle, cendreux. Son arcade abîmée et son coquard lui donnait un air encore plus fragile que d'accoutumé.
"Tony? Tu veux un coup de main? Tu ne pourras pas y arriver seul. Proposa Gibbs doucement.
"Je... Je... No...on... Balbutia le jeune homme.
"Je ne ferais aucun commentaire, si c'est ça qui t'inquiètes. Juré.
Les mots eurent un effet auquel Jethro ne s'attendait pas, il vit des larmes couler sur les joues de son ami et en resta saisi.
C'était la première fois qu'il voyait Tony baisser sa garde et se montrer vulnérable.
Très vulnérable.
"Je n'ai pas peur de tes commentaires... Murmura Tony sans conviction. J'ai juste honte de moi...
"DiNozzo... Y a pas de honte à avoir. C'est lui qui devrait avoir honte.
L'agresseur.
Jamais la victime Tony. Tu devrais t'en souvenir.
Jamais la victime.

D'un geste las, Tony essuya ses joues, et secoua la tête.
"Tellement honte, Gibbs. Tellement de honte... Dit il en se laissant glisser par terre, appuyé contre les placards de la cuisine.
Gibbs s'approcha de lui et s'accroupit à ses côtés. Il tendit la main avec hésitation et caressa la tête du jeune homme.
"Tony... J'te laisserais pas tomber. Peu importe ce que tu me diras. Tu ne seras pas viré non plus, si c'est ce qui t'inquiètes.
DiNozzo secoua la tête doucement, les yeux fermé, s'éloignant du regard amical de Gibbs.
"Je suis tellement fatigué Jethro... Tellement fatigué de tout ça... Je voudrais que ça s'arrête. Qu'importe la façon... Murmura-t-il.

Les mots sonnaient de façon un peu trop définitive au goût de Gibbs, ils parlaient d'abandonner.
D'arrêter de se battre.
De suicide?
Sûrement que non! Il ne le laisserait pas faire.

Et l'autre salaud, qui l'avait mené là, il allait en baver.

"Viens. Fais moi confiance.
"Je peux pas... Je peux pas...
"Oh...Tony... Marmonna Gibbs en se rapprochant encore, de sa main toujours posé sur la tête du jeune homme il l'attira contre lui.
DiNozzo se cramponna au polo de son ami, enfouissant son visage dans son épaule. Le corps agité de tremblements nerveux.

"Viens te coucher Tony. Il n'y a rien d'autre à faire. Viens te reposer.
Gibbs se releva, entraînant Tony avec lui, il le tenait le plus doucement possible, ne voulant pas lui faire mal.
Il semblait vidé de son énergie vitale, une enveloppe sans âme pour le moment.
La blessure était beaucoup plus profonde que Jethro ne le soupçonnait.
Tony était au bord de la rupture. Vraiment.

Il l'installa dans la chambre que Deirdre et lui partageaient quand ils venaient ici, l'allongeant sur lit tout habillé, et posant une couverture sur lui. Tony avait fermé les yeux et avant de sombrer dans un sommeil réparateur, il lança un regard à Gibbs.
"Laisses la musique s'te plaît.
"Ca?
"N'importe... Mais pas le silence...
"D'accord. Je prends ton ordinateur...

Tony ne répondit pas, déjà endormi. Et Gibbs attrapa le sac noir et alla s'installer dans le salon, vérifiant que le disque n'était pas au bout, mais baissant le volume quand même.
Le choix musical de son ami l'étonnait, il ne savait pas qu'il aimait ce type de musique.
Il était toujours en train de parler de films, récents et anciens, de culture pop, de modernité.
L'élément grande musique ne cadrait pas complètement avec le personnage.
Ce secret là était apparenté à celui de l'allemand. Il en avait l'intuition.

Il prit son téléphone et composa le numéro de Fornell. Il devait être presque rentré.
"Tobias?
"D'après les deux agents qui nous couvraient, personne ne nous a suivi. On est clean. Personne ne sait ou vous êtes. J'ai laissé un ange gardien.
"Merci Tobias. Dit Gibbs, soulagé.
"J'ai fait rebrancher le téléphone et une connexion internet. Je me suis dit que vous alliez en avoir besoin.
"Toujours une longueur d'avance Fornell.
"Comme toujours avec le FBI, Gibbs... Se moqua l'homme. Et c'est vous qui payerez la note de téléphone... Pas moi.
"On pourrait la laisser aux parents de Deirdre? Proposa Gibbs avec une grimace.
Fornell se mit à rire avant de raccrocher.

Démentant sa maladresse habituelle avec les ordinateurs, Gibbs connecta le portable au réseau et se brancha sur le messenger.
Dans la seconde Abby vint frapper à la fenêtre.

Gothgirl "Knock Knock
Silverfox "Yep
Gothgirl "Bossman, t'es où?
Silverfox "Peux rien te dire petite fille
Gothgirl "Tony?
Silverfox "Il va bien. Enfin à peu près. Des nouvelles?
Gothgirl "Je t'aurais téléphoné.
Silverfox "Continue à chercher. Dis à Ducky que je vais avoir besoin d'antibiotiques et de somnifères légers. La situation s'envenime.
Gothgirl "D'acc. Et où fait-on la livraison?
Silverfox "Dis lui de faxer l'ordonnance à la pharmacie la plus proche de la maison du lac.
Gothgirl "La maison du lac?
Silverfox "Il comprendra. Mais toi, tu ne t'en mêles pas. Pas pour l'instant.
Gothgirl "Giiiiiiiibbbbbbbbbbbbbsssssssssssssss!
Silverfox "Et ne cries pas. Bisous ma belle.

Gibbs passa sur le messenger du MTAC et se connecta avec MacGee.

Gibbs "Mcgee, on en est ou avec Ari?
Compfreak "On ne trouve toujours pas sa cible, patron, Cait fait des pieds et mains pour tenter de l'identifier.
Gibbs "Je reste connecté d'ici et on continue à travailler dessus avec DiNozzo.
Compfreak "Tony est avec vous?
Gibbs "Si on vous pose la question, il est en mission, sous couverture. Essentiellement si un Julian téléphone. Ou n'importe qui d'ailleurs.
Compfreak "Bien patron. Noté.

Gibbs diminua le messenger et se connecta à son propre ordinateur, travaillant encore sur certains dossiers.

Quand la musique s'arrêta, Gibbs vint remplacer le disque, par un autre opéra.
Un qu'il avait déjà entendu dans cette maison même. Il se fit du café avant de retourner travailler. Le temps passa rapidement et ce fut l'estomac de Jethro qui lui fit remarquer que l'heure de manger avait été dépassée depuis longtemps.
Il alla voir Tony, le jeune homme n'avait presque pas bougé, son visage était si pâle que Gibbs en eut mal au coeur.
"Tony... Tony???
"Mmm?
"Tu veux manger?
Le jeune homme bougea légèrement, relevant la pression sur son dos. Essayant de trouver une position qui le soulage.
"Je sais pas si j'ai faim... Marmonna Tony d'une voix endormie.
"Tu dois manger. Viens. On doit aller acheter quelques trucs. Je ne te quitte pas d'une semelle. Et toi non plus.
"C'est un ordre? J'suis en arrêt de maladie, mon coeur... Je sais... Tony s'interrompit brusquement en réalisant ce qu'il venait de dire.
"Mon coeur? A ce point Tony? Demanda Jethro en riant. Je vais finir par croire que je te plaît!
"Désolé Boss... Vraiment désolé... Je sais pas ce qu'il me prend... La fatigue sans doute...
Il se leva le plus vite qu'il pût, sans trop grimacer. Il sentait ses joues le brûler, il devait avoir bonne mine!
"Je vais... Heu.. enfin, à la salle de bain, et c'est bon, je te rejoins.
"Ouais... Je t'attends dehors.
Tony s'enferma dans la salle de bain et soulagea sa vessie. Il se lava les mains, laissant l'eau fraîche couler, avant de s'en asperger. Essayant de calmer le feu sur son visage.
Il allait avoir besoin de Gibbs. Son dos le faisait décidément trop souffrir. Ils verraient à leur retour.
Le SUV tournait déjà quand Tony grimpa à bord, et ils repartirent vers la petite ville la plus proche. Une bonne demie heure de route. Ils firent un tour dans un supermarché et prirent des produits de base, quelques surgelés et trois paquets de café. Tony ne fit pas la moindre réflexion quand au café, restant même assez silencieux.
Ne donnant son avis que du bout des lèvres. Ayant peur de déraper de nouveau. Il ne comprenait pas ce qu'il lui arrivait.
Que ce matin, à demi endormi, il appelle Jethro: Love, soit. Mais qu'il récidive avec un: mon coeur, cet après midi...
Il y avait de l'abus.
Il ne se faisait pas confiance.
Le second arrêt fut pour la pharmacie, Jethro fut accueilli par une jeune femme rousse, avec un grand sourire.
"Leroy!! Comment tu vas? Que fais tu par ici?
"Amy? Répondit Gibbs avec un sourire, tu es superbe... Je n'aurais jamais pensé que tu vienne travailler dans la pharmacie de ton père... Il me semblait qu'à tes dires: c'était un truc ringard la pharmacopée???
"Lee... Dit la jeune femme en riant. J'ai juste un peu vieilli et j'ai compris qu'une affaire comme ça ne courrait pas les rues et Papa a été positivement ravi de me voir suivre ses traces...
"Je te l'avais bien dit... Les vieux singes...
"Gibbs... Ne parlez pas de moi comme ça... Vous me feriez assez plaisir, jeune homme. Gronda un vieil homme en sortant de l'arrière boutique un sac en papier à la main.
"Monsieur Johnson... Le salua Jethro avec une petite grimace.
"Votre commande, jeune homme. Vous saluerez ce cher Docteur Mallard pour moi?
"Bien entendu. je vous remercie Monsieur Johnson. Dit Gibbs en mettant la main dans sa poche.
"Vous ne me devez rien. Et vous n'êtes pas passé. Répondit le pharmacien en posant une main sur l'épaule de sa fille.
"Merci. Merci de tout comprendre.
"T'en fais pas Lee. Je serais muette. Ajouta la jeune femme, sérieuse brusquement.
"A une prochaine fois, alors.
"C'est noté, Leroy. A une prochaine fois... Répéta le vieil homme.

Gibbs ressortit de la boutique, un Tony intrigué sur les talons.
Il lui lança un regard moqueur.
A son tour d'avoir des secrets après tout. DiNozzo n'en avait pas l'apanage.

"Une ex? Demanda Tony
"Une presque future ex. Expliqua Jethro en grimpant dans le SUV.
"Presque future ex? Compliqué ce truc. Marmonna Tony.
"Plus rien à acheter Tony? Quand on sera rentrés, on ne met plus le nez ici jusqu'à notre départ.
"Rien Boss.
"Alors direction la maison.
La maison.
Le mot fit faire un triple salto au coeur de Tony.
Il en rêvait d'avoir une maison avec cet homme là. La simple évocation de ce mirage était suffisante en soit pour le mettre dans un état proche de la béatitude. Son sourire était presque heureux. Il ferma de nouveau les yeux. Le visage caressé par le soleil. Presque parfait.

"Tony?? Dit la voix de Gibbs, le tirant du sommeil dans lequel il avait encore plongé.
Il ouvrit les yeux et regarda où il était.
Sur le parking de la maison. Il avait de nouveau dormi.
"Désolé, j'me suis encore endormi... J'sais pas pourquoi je dors autant boss... Marmonna le jeune homme en se redressant.
"Choc post traumatique. Tu te réfugies dans le sommeil pour ne pas affronter le reste... Pensa Jethro sans l'exprimer à voix haute. Tony n'était pas bête, il analyserait en temps voulu.
"Allez marmotte, on va manger un bout et faire un tour dans les bois. Proposa Gibbs en se chargeant des sacs de provisions pendant que Tony s'extrayait péniblement du SUV.
"D'acc boss. Approuva le jeune agent en le suivant dans la maison.

A peine entrés, le portable de Gibbs se mit à sonner.
"Gibbs. Répondit il d'une voix brusque.
"RAS pendant votre absence Agent Gibbs. Dit l'ange gardien qu'avait laissé Fornell en planque.
"Merci.

Tony lui lança un regard interrogatif et Jethro lui expliqua ce qu'avait fait Tobias.
"Donc. Nous avons un garde du corps quelque part dehors, qui surveille la maison? Récapitula le jeune homme.
"Exact.
Il y eut un silence puis Tony baissa la tête, un peu de rouge aux joues.

"Pourquoi vous faites ça? Tous les deux? Je suis rien moi. Rien qu'un de tes agents. J'ai même rien à voir avec lui, et si je ne l'ai pas insulté cent fois, je ne l'ai jamais fait. Alors pourquoi?
"Combien de fois je vais devoir de te le dire? Répondit Gibbs d'une voix exaspérée.Tu es à moi. Et je ne veux pas que l'on te fasses du mal. Et Fornell est dans le même cas. Il ne supporte pas qu'on touche au gens qu'il connaît. Et qu'il apprécie. Même si tu l'insultes. Il sait bien que tu le respectes quand même.
"Je suis à toi... Ca fait drôle de t'entendre dire ça... Dit Tony à mi-voix.
Jethro eut un petit noeud au creux de l'estomac en entendant ses propres mots dans la bouche de Tony.
Il était à lui.
C'était une vérité qu'il n'avait jamais remise en question.
Et la bouffée de haine qui l'avait envahie quand il avait rencontré Julian, lui faisait prendre conscience que les mots exprimaient plus qu'une simple vérité.
Ils exprimaient un sentiment plus profond.
Une amitié teintée d'affection.
Une possession jamais revendiquée.

"Jethro?
A son tour, d'être tiré de ses pensées par un Tony interrogatif.
"On mange?
"Je peux faire des sandwiches si tu veux. Proposa le jeune homme.
"D'accord, moi je fais du café et je range le reste. Acquiesça Jethro en ouvrant les sacs bruns.

Ils travaillèrent dans un silence très relatif, puisqu'entre deux sandwiches, Tony avait fait un passage éclair dans le salon et avait remis un disque.
Casse Noisettes.
Il fredonnait tout en poursuivant sa tache et suivait le tempo du bout des doigts par moments et du pied à certain autres moments.

Les sandwiches disposés sur une assiette, coupés en deux, présentés élégamment. Des serviettes en papier et deux tasses de café chaud, la dînette était prête. Quand Tony releva la tête, il croisa le regard de Gibbs posé sur lui, observant chacun de ses gestes.

"C'est prêt.
"Joliment présenté.
"On mange autant avec les yeux qu'avec la bouche, chef. Dit Tony avec une petite grimace.
"Tu m'étonnes... Moi je vais me régaler...
"A table alors.
Ils mangèrent de bon appétit, tout comptes fait.

La journée était plus qu'entamée, la soirée était sur le point d'arriver. Et la balade dans les bois ne fut pas si longue. Tony était fatigué, il ne se plaignait pas, mais les marques sous ses yeux le trahissait.

"On rentre. Ordonna Gibbs gentiment.
"On peut continuer chef, ça fait du bien de prendre l'air...
"Tu es crevé. On se baladera demain.
"A tes ordres. Dit Tony, soulagé malgré lui.

Lorsqu'il retournèrent à la maison, Tony sût qu'il était dans le pétrin. Gibbs avait jusqu'à présent été conciliant, mais il se doutait qu'il allait remettre la question des soins sur le tapis.
Et il savait que de toutes façons, il ne pourrait pas soigner tout, tout seul.

Jethro lui tendit quelques comprimés, les antibiotiques qu'avait envoyé Ducky et les calmants de Tobias.
"Tiens, prends ça.
"C'est quoi?
"Antibio et calmants.
"Antibio d'accord, pas les calmants. Répondit Tony catégorique.
"Tony...
"Je ne souffre pas... Les calmants c'est pas la peine.
Gibbs déposa les pilules sur le comptoir et se pencha vers Tony, il serra brusquement son biceps lui arrachant un gémissement.
"Ok... J'ai un peu mal... Admit le jeune homme en massant doucement son bras.
"Tu prends tout. Insista Jethro en lui tendant un verre d'eau.

Il avala les médicaments et plongea son regard dans l'océan bleu ciel des yeux de Gibbs. Le silence perdura quelques minutes, puis Tony s'avoua enfin vaincu. Il baissa la tête et se recroquevilla un peu.

"Si tu veux m'aider à soigner mon dos... Je... Je crois que j'apprécierais. Dit il à voix basse.
Gibbs fut soulagé, Tony le laisser entrer dans la tour d'ivoire dans laquelle il était enfermé. Un peu. Mais c'était déjà ça.

En se rendant dans la salle de bain, Gibbs vit que Tony avait installé les produits de Tobias sur le comptoir. Il croisa son regard dans le miroir et secoua la tête.
"Pas de commentaires. Promis.
"Ok...
Tony souleva le tee shirt lentement, découvrant un tricot de corps blanc, marbré de traces rougeâtres, là où le tissu avait collé aux plaies suintantes.
Gibbs avala sa salive en voyant le carnage.
Il termina d'enlever le tee-shirt, laissant Tony reposer ses bras. Quand il essaya de lever le tricot blanc il vit son agent pâlir de douleur.
"On va essayer autrement. Proposa Gibbs. Enlèves ton pantalon et vas dans la douche, on va décoller tout ça avec un peu d'eau tiède.
Le regard de pure terreur de Tony l'encouragea à proposer autre chose.
"D'accord. Gardes ton jeans. On verra plus bas, plus tard.

Tony obéit sans un mot, s'asseyant dans la douche, dos à Gibbs. Le jet d'eau tiède, bien que doux le fit se tendre de douleur.
"Désolé Tony...
"Ca va aller.
Lentement avec précaution, Gibbs imbiba le tee shirt et le décolla lentement de la peau abîmée. Quand il le fit enfin passer par dessus les épaules de Tony, il frissonna en voyant les dégâts.
Les marques rouges, enflammées, suintantes, qui se croisaient dans le dos, sur les épaules, les bleus, preuve que la cravache n'avait pas été le seul instrument utilisé sur le jeune homme.
Les larges bandes noirâtres sur le haut de ses bras et au niveau des coudes. Preuves des liens qui l'empêchait de bouger.
Les traces descendaient sous la ceinture du pantalon et Gibbs se demanda ce qu'il trouverait là, si Tony le laissait regarder.

le jeune homme frissonnait de froid et Jethro l'aida à se relever. Quand il se tourna vers lui, il vit les marques sur son torse aussi.
Le souffle lui manqua en imaginant la douleur que ça devait provoquer. Et Tony ne disait rien. Ne se plaignait pas.
Il tapota doucement avec une serviette pour essuyer un peu le jeune homme et malgré le pantalon dégoulinant, il l'installa sur un tabouret au milieu de la salle de bain.

"Ca va aller? Demanda-t-il avant de commencer ses soins.
"Je ne pense pas. Murmura Tony.
"Je vais te faire mal.
"Je sais.

Très doucement Jethro appliqua le premier morceau de gaze imbibé d'antiseptique, il nettoya toutes les plaies, une après l'autre.
Lentement, mais soigneusement. Il appliqua une crème antibiotique sur celles qui étaient enflammées et qui suintaient. Un peu de gel apaisant et cicatrisant sur les autres.
Pendant tout ce temps Tony n'avait rien dit, il s'était mordu les lèvres par moments. Mais pas une plainte ne s'était échappée de sa bouche.

"On fait le devant, et je te mettrais une bande et des gazes pour que ça ne colle pas à tes vêtements. Annonça Jethro en aidant Tony à se relever. Il l'appuya contre la vasque et prit de nouvelles gazes et l'antiseptique.
"T'as pas mis de gants? Demanda Tony.
"Je sais que t'es clean. C'est pas parce que tu es avec Julian que tu es atteint d'une MST quelconque, ni du Sida. Grogna Gibbs en continuant ses soins.
Il ne comprenait pas.
Au fur et à mesure qu'il avançait son nettoyage, il devenait perplexe.
Et fou de rage.
Perplexe parce qu'il ne comprenait pas que Tony accepte des traitements pareils et fou de rage, parce qu'il ne comprenait pas comment on pouvait infliger des trucs pareils à quelqu'un qu'on aimait.
Julian était un animal.
Un barbare.


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Soyez Zen, respirez lentement en chantonnant le mantra suivant:

Julian va s'en prendre plein la g....
Et Gibbs va sauver Tony...

Ben Bisousmouchous
Chapter End Notes:
Attention, BDSM, Non Cons situations, viol et torture. Enfin la totalité des trucs pas normaux. Pôv Tony...
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